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75e anniversaire de l’adoption de la Convention de Genève : Passe d’armes entre Bamako et Alger à la tribune de l’ONU
Publié le mardi 3 septembre 2024  |  Le témoin
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Principal garant de l’accord de paix issu du processus d’Alger devenu caduc depuis 2023 par le retrait unilatéral de Bamako, l’Algérie refuse d’être simple spectateur de la crise malienne. C’est du moins ce que laisse croire la sortie de son représentant permanent à l’ONU, le 26 août 2024, lors de la séance consacrée au 75è anniversaire de l’adoption de la Convention de Genève. L’ambassadeur Amir Bendjama, dans une adresse d’une vigueur impressionnante, a dû offenser les autorités de la transition malienne en appelant la plus haute instance internationale de mettre un terme aux violations des armées privées utilisées par certains pays». Une déclaration propre à intensifier la tension diplomatique qu’entretiennent Alger et Bamako depuis le dernier sommet des Non-Alignés. « Ceux qui ont appuyé sur le bouton, a-t-il déclaré, n’ont de comptes à rendre à aucune partie », a-t-il lancé avant de réclamer à l’ONU des sanctions contre les auteurs de ces exactions. Le diplomate algérien n’a certes nommé aucun pays, mais sa sortie, pour tous les observateurs avisés, est une allusion manifeste aux autorités Bamako surtout lorsqu’il évoque le récent épisode de Tin-Zeouaten. Le Mali, par la voie son représentant, Issa Konfourou, ne s’est d’ailleurs pas passer de répliquer. Et pour cause : en plus d’être le seul pays de la sous-région a recourir aux services de l’organisation de mercenaires russes Wagner, l’armée malienne menait trois jours auparavant, notamment le 21 août, des frappes de drones à Tin-Zeouaten non loin de la frontière algérienne.

Ce nouvel épisode illustre la persistance des tensions entre le Mali et l’Algérie, depuis la reprise des hostilités entre les autorités maliennes et les principaux groupes armés signataires de l’Accord d’Alger.


Néanmoins, cette nouvelle escalade apparente n’aura pas été traitée à la réciprocité tant clamer par les autorités maliennes. Et pour cause, à la place d’une sortie du ministre d’Etat porte du gouvernement malien pour rappeler l’ordre le grand voisin ou d’une convocation de l’ambassade d’Algérie au Mali pour explication, l’opinion n’a eu droit cette fois qu’à une réplique timide depuis les tribunes des Nations Unies où les représentant Malien a fait part de sa surprise devant «une affirmation aussi grave qu’infondée» de son homologue algérien et basée sur de simples colportages médiatiques. «En colportant à la légère ces informations de presse non vérifiées, il (le diplomate algérien, ndlr) se fait le relai de la propagande terroriste dans notre région», a-t-il martelé avant d’assurer que « les Forces de défense et de sécurité du Mali sont des forces professionnelles, qui mènent une lutte implacable contre les groupes terroristes dans le respect strict des droits de l’homme et du droit international humanitaire pour libérer notre territoire et pour protéger les populations et les biens». Et de décrire l’opération de l’armée malienne du 25 août 2024 en ces termes : « les FAMa ont mené une reconnaissance offensive qui a repéré des véhicules de type pick-up chargés de matériel de guerre, soigneusement gardés dans une concession dans la localité de Tinzaouaténe, au nord-est de Kidal… Après une surveillance minutieuse, les FAMa ont effectué une série de frappes, qui a permis de détruire ces cibles terroristes et de neutraliser une vingtaine de terroristes, dont des civils



Amidou Keita

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