Le vendredi 30 août 2024, une forte pluie s’est abattue à Bamako et dans plusieurs régions du Mali où elle a causé des inondations, des dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Suite à ces fortes pluies, la foudre a tué 09 jeunes et fait un blessé, tous de moins de 20 ans dans la commune rurale de Mandé, dans la région de Koulikoro.
Selon des sources locales, les faits se sont déroulés, dans un site d’orpaillage, le vendredi 30 août dernier aux environs de 13 heures, à Kirina, un village situé à environ trente-cinq kilomètres de Bamako. 17 jeunes, à en croire un habitant des lieux que nous avons contacté, étaient embarqués dans des dragues pour curer le fond du fleuve Niger, à la recherche d’or. Pendant ce temps, sous la pluie, une forte foudre a foudroyé l’une des dragues à bord de laquelle se trouvaient 10 jeunes. « Sur place, 9 ont perdu la vie et un a été blessé. Parmi les 9 victimes, 4 sont de Kirina, 2 de Badougou Djoliba, 2 de Koursalé et 2 de Kolé », indique la source. Avant de souligner que ce sont des jeunes, pour la plupart, de moins de 20 ans, qui n’ont pas d’activités génératrices de revenus qui s’adonnent à l’orpaillage, au risque de leur vie. Pour lui, l’orpaillage est devenu l’activité principale de la localité, et est encouragé par les parents. Il recommande la création d’emplois dans cette zone afin que les jeunes puissent amoindrir la fréquentation de ces sites.
Des inondations ont causé de nombreux dommages et continuent d’en causer dans plusieurs localités du pays. Selon les chiffres établis par le gouvernement, à la date du vendredi 23 août 2024, il y a eu 122 cas d’inondations dans 17 régions et le district de Bamako. « Ces inondations ont touché 7077 ménages, soit 47 374 personnes sinistrées dont 14 451 hommes, 13 576 femmes et 19 347 enfants. Elle ont occasionné 30 décès dont 12 à Ségou, 6 à Gao, 5 à Bamako, 3 à Koutiala, 01 à Koulikoro, 01 à San, 01 à Kita et 104 blessés », indiquait le communiqué de la session extraordinaire du Conseil des ministres, tenue le vendredi 23 août dernier.
Pour pouvoir faire face à cette situation qui a amené l’Etat à déclarer « l’état de catastrophe nationale », le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a « instruit au ministre de l’économie et des finances de mobiliser 4 milliards de FCFA pour faire face aux conséquences des inondations, renforcer le stock national de sécurité alimentaire et apporter l’assistance nécessaire aux ménages touchés ».