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Diaspora malienne : Moussa Sangaré commet un crime crapuleux qui a mis l’Italie sous le choc
Publié le mercredi 4 septembre 2024  |  Nouveau Reveil
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La vie de nos compatriotes à l’extérieur du pays est souvent compliquée. Si certains réussissent, d’autres sont confrontés à d’énormes problèmes qui peuvent les amener à commettre l’irréparable. C’est le cas du décès d’un malien naturalisé italien. Comportement inexplicable !

« Cette nuit-là, j’ai voulu tuer ». C’est en ces termes que s’est exprimé l’italien d’origine malienne après son arrestation, d’après une publication du site d’info sénégalais ” Seneweb” en date du 31 août 2024. « J’ai eu une crise soudaine. Je ne peux pas expliquer pourquoi c’est arrivé… », a poursuivi le jeune criminel de 31 ans, un chômeur qui avait une passion pour la musique. Il a collaboré avec plusieurs rappeurs à l’instar de Ernia et Izi.


Comment le crime s’est-il passé ?

Sharon Verzeni, la victime ignorait encore que cette nuit du 29 au 30 juillet 2024, sera la dernière qu’elle passera sur terre. De retour d’une promenade nocturne autour de la place de Terno d’Isola (commune de Bergame), elle a eu le malheur de croiser le chemin de Moussa Sangaré. Celui-ci qui roulait à vélo, dans le sens opposé, la remarque et décide de faire demi-tour pour la suivre. A hauteur de Via Castegnate (avenue principale de la ville), il descend du vélo, approche sa victime et lui assène quatre coups de couteau. Sharon s’écroule.

Les caméras de vidéosurveillance saisissent des images qui montrent Moussa en train de poignarder la jeune femme. Elles capturent cependant le visage d’un homme qui roulait à vélo, au moment du crime. Les carabiniers du commandement provincial de Bergame ouvrent une enquête sur la base de ces informations. Celles-ci les conduisent à Moussa Sangaré, 1 mois après le crime, c’est à dire dans la nuit du 29 au 30 août 2024. Interrogé par les policiers, il reconnait avoir tué Sharon Verzeni sans raison. Il ne la connaissait même pas. « J’ai eu une crise soudaine. Je ne peux pas expliquer pourquoi c’est arrivé. Cette nuit-là, j’ai voulu tuer. Je l’ai vue et je l’ai tuée », a avoué Moussa Sangaré, au chômage depuis plusieurs mois et sans casier judiciaire.

D’autres preuves du meurtre ont été trouvées au domicile du jeune italien d’origine malienne. Une silhouette en carton de forme humaine a notamment été retrouvée sur place.

Selon les enquêteurs, le trentenaire l’aurait utilisé comme une sorte de cible pour s’entraîner au lancée de couteau. La silhouette montre des traces de plusieurs coups de couteau. Quant à l’arme du crime, elle a été retrouvée bien enterrée, au bord de la rivière Adda, dans la région de Medolago. C’est le présumé tueur qui a lui-même indiqué l’emplacement aux enquêteurs.

Il faut signaler que Moussa Sangaré est né à Milan, d’une famille d’origine malienne, il résidait à Suisio, une ville de la région de Bergame, à seulement 5 kilomètres de Terno d’Isola. L’italien d’origine malienne risque de passer de très longs moments derrière les barreaux. Pour qui connait les conditions carcérales en Italie, ce ne sera pas facile pour lui.

Les prisons italiennes rendent fous

C’est le constat fait par un africain lors d’une récente visite d’inspection à la prison de Civitavecchia en Italie où est détenue l’artiste-chanteuse malienne Rokia Traoré.

Africain d’origine, député à l’Assemblée nationale et membre de la Commission Travail, Aboubakar Soumahoro a fait une découverte alarmante concernant les conditions de détention. D’après Soumahoro, la situation dans cette prison est critique, notamment dans le secteur des femmes qui abrite actuellement 43 détenues pour une capacité de seulement 30 places. Le député a également visité le secteur des hommes, où la surpopulation carcérale est flagrante. Conçue pour accueillir 356 détenus, la prison compte actuellement 542, ce qui crée des conditions de vie inhumaines.

En plus, Soumahoro a remarqué le manque de personnel pénitentiaire et administratif, ainsi que les déficiences structurelles qui compromettent toute tentative d’amélioration des conditions de détention. C’est pourquoi, il a critiqué le gouvernement pour son inaction face à ces problèmes. Et d’ajouter que les prisons italiennes sont des lieux où les individus entrent en bonne santé et en ressortent mentalement, physiquement et psychologiquement détruits. Ainsi, Il a appelé à des mesures concrètes et durables pour remédier à cette situation préoccupante.

Arouna Traoré

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