Le chef de mission et des membres du CE du CNOSM étaient devant la presse le 27 août 2024 pour rétablir les faits sur la gestion du budget des J.O
Sur les 360 millions de francs Cfa finalement alloués au ministère de la Jeunesse et des Sports (chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne/MJSICCC) par l’Etat, moins de 94 millions (93 921 633 F Cfa) ont été notifiés au Comité national et Olympique et sportif du Mali. Et le comble de la mauvaise foi, c’est que, devant les médias, le ministre Abdoul Kassim Ibrahim Fomba a tenté de ternir l’image du Cnosm pour un budget géré à au moins 78 % par le MJSCICC. Heureusement que le comité a eu le bon réflexe d’organiser une conférence de presse le 27 août 2024 pour rétablir les faits
aFaire partir le président du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM) serait-elle la mission assignée à Abdoul Kassim Ibrahim Fomba (ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne) ! C’est en tout cas ce que certains de ses proches ou du moins ses «complices» soutiennent aujourd’hui dans certains milieux. Est-ce une réalité ou se donneraient-ils juste de l’importance ? En tout cas, à la conférence de presse animée le 20 août 2024, M. Fomba a manifesté une attitude belliqueuse à l’égard du Cnosm qui est pourtant incontournable dans la réussite d’un ministre de la Jeunesse et des Sports. Il a intentionnellement livré Comité olympique en pâture à la presse.
«Une demande d’explication a été adressée au Comité national olympique pour justifier la gestion du fonds alloué par l’Etat…», avait martelé en violant toutes les règles de la courtoisie qui s’impose dans la famille du sport et de l’olympisme. Et d’ajouter en parfait populiste, «Les fonds que l’Etat a alloués au CNOSM pour les J.O. ne peuvent pas être dépensés sans compte rendu. Il est de notre devoir, de notre droit de demander où est parti l’argent des maliens» ! Qu’il se renseigne, le Cnosm a toujours justifié les fonds mis à sa disposition en pareille circonstance avec des rapports en appui.
Et naturellement que le Comité exécutif du Cnosm se devait de répliquer pour apporter sa part de vérité. Et c’est ce qui a été fait le mardi 27 août 2024. Contrairement aux fausses allégations du ministre, le comité a remis les choses à leur place, preuves à l’appui. Ce fut l’occasion propice pour édifier l’opinion nationale sur plusieurs questions, dont notamment la gestion des bourses olympiques, le processus de sélection des athlètes, la préparation et la participation du Mali aux J.O «Paris 2024», la gestion financière de cette participation, les défis techniques à relever pour les futurs J.O…
Très attendue par les journalistes massivement présents, la gestion financière a été développée par M. Abdoulaye Coulibaly, Trésorier général du Comité exécutif du CNOSM. De lui, on a appris que le Comité olympique a élaboré un projet de budget (co-signé par le Trésorier général et le Secrétaire général) de 420 250 403 F Cfa pour la préparation et la participation du Mali. Le document a été déposé au ministère de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne le 15 mai 2024. A leur grande surprise, c’est un budget de 782 millions de F Cfa qui aurait été transmis au ministère de l’Economie et des Finances qui a finalement donné son accord pour environ 360 millions F Cfa.
«Sur cette somme (360 millions F Cfa), ce sont 93 921 633 F Cfa qui ont été mis à notre disposition…», a rappelé Abdoulaye Coulibaly en s’appuyant sur trois ordres de virement. Sur ce montant, a-t-il souligné, le Comité Olympique va reverser au Trésor public près de 12 millions F Cfa (11 742 000 F Cfa) prévus au cas où les Aigles Espoirs franchissaient le premier tour du tournoi de football. Tout comme il va aussi reverser les frais de transport (billets d’avion) de 8 athlètes remboursés par le Comité International Olympique (CIO).
En définitif, le CNOSM n’a eu à gérer que 22 % des 360 millions mis à la disposition du ministère de la Jeunesse et des Sports pour la préparation et la participation du Mali aux J.O «Paris 2024». Mieux, le Comité a pris en charge les frais de la tenue pour la cérémonie d’ouverture. Tout comme il a complété à 25 les 20 millions débloqués à la dernière minute par le département au titre de la préparation des athlètes. Certes comparaison n’est pas forcément raison. Mais, elle peut permettre aussi d’évaluer les efforts consentis ailleurs pour atteindre les résultats auxquels nous aspirons ici au Mali. Ainsi, pour «Paris 2024», la République de Guinée (Conakry) a débloqué une budget de 27 millions de dollars (16 240 500 000 F Cfa) avec le même effectif que le Mali ; la Côte d’Ivoire a investi plus de 1 milliard de francs Cfa pour 13 athlètes, le Cameroun 900 millions pour 6 athlètes… Mais, le ministre de la Jeunesse et des Sports ne parlera jamais de cet écart.
Tout porte à croire aujourd’hui que, en essayant d’intoxiquer l’opinion nationale par des contrevérités et en prenant fait et cause pour les prétentieux refondateurs du mouvement olympique et sportif au Mali, le «sinistre» Fomba se trompe d’adversaire et file du très mauvais coton en sortant de son rôle d’arbitre. La sagesse aurait dû lui conseiller une autre attitude que de vouloir combattre aujourd’hui un Comité exécutif mis en place par la grande majorité des Fédérations sportives nationales (FSN). En quelques mois, il a foutu en l’air le fantastique travail de stabilisation du mouvement olympique et sportif réussi par son prédécesseur, M. Mossa Ag Attaher, en partenariat avec le Cnosm. Mais, nous ne lui souhaitons pas, il l’apprendra à ses dépens !