La nouvelle phase du programme prévoit de réaliser 198 forages équipés, 108 forages équipés de pompes à motricité humaine, 35 adductions d’eau sommaires et 4 adductions d’eau potable. Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Frankaly Kéita, a présidé jeudi à l’hôtel Mandé, un atelier de redémarrage des activités du programme d’appui dano-suédois au programme sectoriel eau et assainissement sous composante hydraulique rurale (PADS-PROSEA-HR). Ce programme était suspendu depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012.
L’atelier de redémarrage, organisé par la chancellerie du Danemark dans notre pays, va se pencher sur l’exécution du programme, sa nouvelle phase et la maîtrise d’ouvrage déléguée de la sous-composante hydraulique rurale du PADS-PROSE. Il statuera également sur le planning, le suivi des activités réalisées, ou en cours d’exécution ainsi que sur le plan d’exécution budgétaire.
La rencontre va s’assurer qu’au redémarrage du programme toutes les parties prenantes de la sous-composante hydraulique rurale partagent la même compréhension, la même méthodologie de travail, les mêmes objectifs, priorités, et les mêmes modes de fonctionnement des activités à réaliser.
L’objectif de la composante hydraulique rurale du PADS-PROSEA est de promouvoir un développement équitable de l’investissement pour l’accès à l’eau potable en milieu rural et dans chaque cercle. Il va aussi développer des réseaux d’adduction d’eau potable dans les centres ruraux de plus de 2000 habitants et les chefs-lieux de commune de moins de 2000 habitants.
Le programme va renforcer les capacités de maîtrise d’ouvrage des collectivités locales au niveau communal et intercommunal et des directions régionales de l’Hydraulique (DRH) en matière de planification et d’assistance à la maîtrise d’ouvrage communale.
Le PADS-PROSEA qui doit durer 2 ans (2013-2015), couvre les régions de Koulikoro, Sikasso et Mopti sur trois phases.
La première phase (2010-2011) consistait en la maitrise d’ouvrage communale. Lors de cette phase certaines prestations des ONG, des bureaux d’études et de quelques entreprises ont été réalisées sans parvenir à une exécution complète des ouvrages prévus.
La deuxième phase (2011-2012) a démarré par le groupement des prestations au niveau de chaque région et le lancement du recrutement des ONG et des bureaux d’études jusqu’au coup d’Etat où les activités du PADS ont été suspendues.
La nouvelle phase du PADS-PROSEA va poursuivre le programme sous la forme d’un appui direct basé sur le développement du partenariat avec le secteur privé, associatif et paraétatique.
L’accent sera mis sur les réalisations physiques afin de se concentrer sur l’accès du maximum de populations aux infrastructures d’eau potable. La maîtrise d’ouvrage délégué communale et des services techniques régionaux de l’eau sera assurée par l’Agence d’exécution des travaux d’infrastructures et d’équipements ruraux (AGETIER).
Au delà de ces objectifs, a indiqué le directeur général Tiécoura Coulibaly, l’atelier va offrir une nouvelle vision et une mise à niveau dans le délai imparti afin de doter les populations rurales des régions concernées de points d’eau potable.
« La coopération dano-suédoise a été fructueuse et capitale pour notre pays dans la mesure où elle a permis de mettre en place un projet et de renouer le partenariat entre l’Etat et les partenaires techniques et financiers », a souligné Seydou Kéita, le directeur national de l’Hydraulique.
L’ambassadeur du Danemark dans notre pays, Anders Garly Andersen, a confirmé que son pays accordait beaucoup d’importance à l’accès des populations rurales à l’eau potable et à l’assainissement. C’est pourquoi le gouvernement danois a décidé de concentrer de 2006 à 2015 sa coopération et ses efforts dans notre pays sur la gestion des ressources naturelles comprenant l’eau et l’assainissement. Le diplomate danois a précisé que la sous composante hydraulique rurale du PADS-PROSEA va bénéficier de 114 milliards de Fcfa de son pays.
L’atelier va, dans cette perspective, permettre de réfléchir à la planification, l’organisation des acteurs pour l’exécution du programme dans un délai fortement raccourci puisqu’il faut faire en 2 ans ce qui était prévu en 5 ans. Par précaution, une prolongation d’une année a été accordée au programme.
L’ambassade du Danemark fonde beaucoup d’espoir sur l’Agence d’exécution des travaux d’infrastructures et d’équipements ruraux pour relever ce défi, a indiqué Anders Garly Andersen.
Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a présenté cette composante du PADS-PROSEA comme une étape importante dans la mise en oeuvre du Plan national d’accès à l’eau potable (PNAEP) couvrant la période 2004-2015. Ce plan qui a bénéficié de l’adhésion et de l’appui des PTF, a pour objectif de rendre accessible de manière durable l’eau potable à 82 % de la population.
Fruit de la coopération entre le Mali, le Danemark et la Suède, le Programme d’appui au PROSEA dans sa composante hydraulique rurale permettra, dans sa nouvelle phase, la réalisation de 198 forages équipés, 108 forages équipés de pompes à motricité humaine, la construction de 35 adductions d’eau sommaires (AES), de 4 adductions d’eau potable (AEP). Elle va assurer l’accès à l’eau potable à plus de 208.000 personnes en milieu rural et semi-urbain, accroître le taux de couverture en assainissement et promouvoir des comportements favorables à l’hygiène et à l’assainissement dans les régions de Koulikoro, Sikasso et Mopti, intégrer davantage les femmes dans les activités d’eau potable et d’assainissement et renforcer la capacité de maîtrise d’ouvrage décentralisée.
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