Un artiste célèbre, après avoir passionnément embrassé la religion islamique, décide de retourner sur la scène publique. Il ne devrait pas y avoir de problème en cela, parce que Founè Baba Niamé Camara est né Founè, fils de Founè Bayini Camara, fonction dans laquelle il a excellé de père en fils, jusqu’à ce jour de janvier 2018, qui marquera un hiatus ou du moins une parenthèse dans sa carrière musicale. Les mauvaises langues ont parlé de trouble mental. Ou alors les turbulences d’une mutation spirituelle, qui pourrait passer par une purification du corps et de l’esprit. Il ne s’agit pas de bouddhisme indien, tibétain ou chinois, mais bien de religion musulmane.
Le fait est que la célébrité Baba Niamé Camara, après un long silence, n’était pas réapparu avec un nouvel opus ou un nouveau clip, mais tout simplement de la pratique de sa religion, l’Islam qu’il a embrassé avec amour et dévouement.
Cela a été une nouvelle vie tout autre, loin des scènes, des admirateurs et des fans, une vie religieuse, islamique, marquée par des prières, la retraite, des invocations et les méditations. Une nouvelle vie pour un Founè (caste) habitué des fans, des foules délirantes et passionnées de musiques et des envolées griotiques, un isolement dont on prendra conscience. Difficile résistance à la tentation de retourner sur la scène de spectacle, d’aller revoir ses amis et ses fans, de planer et de prendre une dose d’air électrique, le show! Ceux qui trouvent dans ça matière à critiquer, à en dire et redire, sont des mauvaises langues, qu’il serait facile de «corriger», en appelant Oumou Demba Kouyaté pour s’en charger. Qui dit que la religion interdit de se faire plaisir? «Let’s go les gars», comme le dit Modibo Dembélé de la voix de l’Amérique.