Depuis son entrée en fonction, le président Bassirou Diomaye Faye a mené des expertises sur le secteur pétrolier, gazier et minier. Il a directement annoncé sa volonté de renégocier, si nécessaire, les termes des contrats avec les sociétés étrangères opérant dans le pays qui ont été signé avec l'ancien président français, plutôt favorable à la France.Afin de concrétiser la promesse électorale faite par le nouveau président du Sénégal, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a annoncé le 18 août la création d'une commission spéciale chargée d'examiner les contrats pétroliers et gaziers sénégalais avec les entreprises étrangères.
Il convient de noter que, lors de la campagne électorale de mars dernier, Bassirou Diomaye Faye avait exprimé son intention de reconsidérer les relations du Sénégal avec les puissances étrangères comme la France, pour mettre fin à ce qu'il a qualifié de « pillage » et assurer la souveraineté de l'économie sénégalaise.Selon Sonko, l'objectif de ce comité, composé d'experts en droit, fiscalité et énergie, est de garantir en quelque sorte les intérêts nationaux et de rééquilibrer ces accords.
« Nous nous engageons à revoir ces différents accords pour les rééquilibrer, ce qui est toujours dans l'intérêt du Sénégal », a annoncé Sonko à la télévision nationale. En effet, le premier baril de pétrole a été extrait du champ de Sangomar en juin dernier, marquant les débuts du Sénégal en tant que producteur de pétrole.Une décision qui a été très bien accueillie par la population sénégalaise et, lors d'une récente édition du Micro-Trottoir à Dakar, de nombreux Sénégalais ont partagé leurs opinions sur la renégociation des contrats et ont exprimé leur satisfaction quant à ce que fait le nouveau président.Un participant a appelé à la nécessité de maintenir des relations stables avec les entreprises multinationales tout en préservant au maximum les intérêts du Sénégal : « Nous sommes obligés de collaborer avec ces entreprises pour exploiter nos ressources, car nous n'avons pas les moyens de le faire seuls.
Si les autorités sont prêtes à changer ces relations dans l'intérêt du pays, nous sommes pour, mais il faut garder la stabilité. » Un autre intervenant a exprimé des doutes quant à la renégociation, estimant que si elle n'aboutissait pas à des changements significatifs, elle ne serait d'aucune utilité : « Si la renégociation permet un partage équitable 50-50, alors ce sera bénéfique. Mais si cela ne change rien aux conditions actuelles, ce n’est pas avantageux pour le Sénégal. » « Le nouveau régime avait promis de renégocier ces contrats. Si nous ne gagnons que 10 % des ressources, cela ne favorise pas l’économie sénégalaise.
Il faut des relations gagnant-gagnant. », a déclaré un autre citoyen.Avec le processus d’examen en cours et la possibilité d’une renégociation à l’avenir, tous les regards sont tournés vers cette commission. Sonko a assuré que toutes les ressources nécessaires seront fournies, y compris le recours à des experts internationaux si nécessaire.Les Sénégalais soutiennent le nouveau président, et cela en raison de son excellent travail pour restaurer la souveraineté et les intérêts nationaux depuis son arrivée à son poste. Le Sénégal a beaucoup souffert du pillage de ses richesses nationales pendant la présidence de de Macky Sall de 2012 à 2024, c'est pourquoi tous les espoirs sont placés sur Bassirou Faye pour un Sénégal souverain, puissant et prospère.Par Mamadou Sangaré