Notre position par rapport à l’Algérie n’a cesse varié. Lorsque, en effet, nous soutenions que ce pays (pyromane), n’a jamais joué franc jeu avec le Mali dans la résolution des différentes crises qui ont secoué notre septentrion de 1990 à maintenant.
Nous avons constamment dénoncé le comportement de cet État voyou qui a toujours excellé dans la duplicité entre l’Etat malien et certains groupes armés instrumentalisés et aux ordres de responsables algériens…
Les récents événements dans le Nord du Mali, plus précisément à Tinzaoutene, viennent confirmer tout ce que nous dénoncions depuis plusieurs années. Seulement voilà : l’Algérie n’est plus dans la duplicité (les autorités maliennes ayant dénoncé l’accord d’Alger), elle a basculé dans un soutien aveugle aux terroristes. D’ailleurs ce pays a toujours servi de base arrière aux différents groupes armés terroristes qui agissent au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Les accointances entre certains responsables algériens et des chefs terroristes ou encore des narcotrafiquants sont connus depuis longtemps.
Dès lors l’on comprend mieux les nombreuses agitations et gesticulations perceptibles de l’autre côté de la frontière en ce moment.
Cependant, les autorités algériennes doivent apprendre à comprendre une et une seule chose : Dans la conduite des relations entre le Mali et l’Algérie, et au-delà entre le Mali et tous ses partenaires, la donne a fondamentalement changé.
Et cela conformément aux trois principes fixés par les autorités maliennes : Le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques du Mali, la défense des intérêts du peuple Mali dans la prise des décisions.
Et ce n’est pas en apportant gîte et couvert à des chefs terroristes ou en se livrant à des manœuvres de déstabilisation que les autorités algériennes contribueront à amener Algériens et Maliens à vivre en toute fraternité, comme du temps des Présidents Modibo Keita et Hamed Ben Bella.