Dans une interview qu’il a accordée au journal ‘’L’Alerte’’, le promoteur de la pharmacie ‘’Faran Dabo’’ sise à Kanadjiguila, Dr Mahamadou Dabo, a évoqué la modestie, l’esprit de compréhension et la rigueur de feu Djéli Moussa Kouyaté. Il s’est appesanti sur les raisons de l’attribution du nom de Djéli Moussa Kouyaté à la coupe qu’il a initiée pour la jeunesse. L’interlocuteur n’a pas manqué d’inviter la jeunesse du Mandé à prendre l’exemple sur l’homme qui, de son point de vue, est pétri de qualités. Interview !
L’Alerte : Présentez-vous s’il vous plaît
Dr Mahamadou Dabo: Je suis Dr Mahamadou Dabo, le promoteur de la pharmacie ‘’Faran Dabo’’ sise à Kanadjiguila.
Comment l’initiative de cette coupe vous est venue ?
L’initiative d’organiser une coupe au niveau de Kanadjiguila est venue de moi et de la jeunesse de Kanadjiguila, précisément Papou Kouyaté, l’un des fils de l’illustre disparu. Après plusieurs réflexions ensemble, on a décidé d’organiser une coupe pour la jeunesse de Kanadjiguila pendant les vacances scolaires. Partant de là aussi, on a pensé à immortaliser feu Djéli Moussa Kouyaté. C’est ainsi que la coupe a été dédiée à feu Djéli Moussa Kouyaté. Ce ne sera pas la seule édition. Il y aura d’autres pendant les vacances scolaires, s’il plaît à Dieu.
Que représente l’homme pour vous et pour la commune ?
L’homme Djéli Moussa Kouyaté, je l’ai connu à Kanadjiguila, à la pharmacie ici. Je l’ai connu politiquement. J’ai entendu son nom à travers mon grand-père, Fara Dabo dont la pharmacie porte le nom. Nous avons travaillé ensemble au niveau de l’arrondissement de Siby. En ce qui me concerne, il fut l’un de mes meilleurs clients au niveau de la pharmacie. C’était un homme modeste, très compréhensif ; un homme qui travaillait beaucoup avec rigueur. C’est pour cela je dis vraiment qu’il faut que la jeunesse prenne l’exemple sur lui. En fait de cohésion sociale, c’est grâce à lui qu’on parle de Kanadjiguila aujourd’hui. Au regard de la situation actuelle que vit notre pays, il faut penser aux actions des hommes comme Djéli Moussa. Il s’agit de ce qu’ils ont fait pour ce pays, pour la commune du Mandé en général et le village de Kanadjiguila en particulier. Ils se sont battus pour que les populations de la commune rurale du Mandé s’entendent. Djéli Moussa a fait en sorte que les leaders du village rentrent par la même porte et sortent par la même porte. L’idée est venue maintenant de perpétuer cette coupe pour se souvenir de l’homme qui a tout donné pour le développement de la commune.
Un message à l’endroit de la jeunesse ?
C’est un message d’entente. Le chef suprême de la transition, Assimi Goïta, a dit qu’il est jeune, et s’il échoue, c’est comme toute la jeunesse a échoué. Cette période est transitoire. C’est en ce moment même qu’on doit se donner la main pour aider la transition. Le soutien de la transition se fait de plusieurs manières. L’organisation de cette coupe rentre dans ce cadre. Elle permet de faire le partage d’idées. On s’informe et on informe les autres pour donner une forme à la cohésion sociale. Donc je dis à la jeunesse d’être courageuse. Nous avons constaté que la jeunesse est laissée pour compte pendant les grandes vacances surtout dans notre commune. Nos équipes se déplaçaient pour chercher des compétions. Maintenant, il faut que cela cesse. Pendant les vacances, on essayera d’occuper la jeunesse. Autour du ballon rond, on peut tout dire, apprendre avec les collègues, les parents, les amis. Je demande d’attacher la ceinture. C’est une première édition. Nous essayerons de corriger les insuffisances de cette première fois pour parfaire les prochaines éditions. On le dit bien « Un esprit sain dans un corps sain ». Il s’agit de profiter de cette coupe qu’on initie au niveau de Kanadjiguila pour asseoir l’épanouissement de la jeunesse.