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Adresse a la nation du chef de l’état : Les faits d’armes et les combats
Publié le samedi 28 septembre 2024  |  Mali Tribune
1ère
© aBamako.com par AS
1ère édition de la semaine nationale de la réconciliation
Bamako, le 15 septembre 2022. Le président de la Transition, Chef de l`État, le Lieutenant-colonel Assimi Goïta, a présidé le lancement des activités de la semaine nationale de la réconciliation au CICB
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A l’occasion de la commémoration du 64e anniversaire de l’accession du Mali à l’Indépendance, le Président de la Transition s’est longuement adressé aux Maliens. Dans son discours à la Nation, lu la veille de la date anniversaire du 22 septembre, le colonel Assimi Goïta, a évoqué plusieurs sujets mettant l’occasion à profit pour mettre en exergue des prouesses réalisées par la Transition qui peuvent paraitre comme des faits d’arme. Aussi, le chef de l’Etat a évoqué les combats à mener dans le cadre de la l’atteinte des missions de la Transition.

Au-delà de son caractère festif, le chef de l’Etat a déclaré que la commémoration de l’Indépendance est une occasion précieuse de se rappeler les efforts constants de notre peuple en vue de l’édification d’un Etat fort et d’une Nation prospère. Dans ce cadre, le président de la Transition a fait savoir que sur ses instructions, le gouvernement a, pour sa part, poursuivi les actions pour la satisfaction des besoins des populations dans plusieurs domaines. Parmi lesquels : la sécurité, l’économie, la justice, la diplomatie, l’énergie, etc.


La sécurité :

Chef suprême des armées, le colonel Assimi Goïta a indiqué dans son discours que la question sécuritaire demeure la préoccupation prioritaire du peuple malien. Sur ce terrain, il dira que, cette année, la fête nationale a été célébrée dans un contexte marquée par la grande opération stratégique de reprise de terrain conduite par les FAMa visant à restaurer l’intégrité territorial du pays et à le débarrasser définitivement de la menace terroriste.

Comme faits d’arme, il a cité entre autres : “Les Forces armées et de sécurité ont en effet mené des opérations de stabilisation et de reconstruction dans les régions reprises permettant ainsi le retour progressif des services publics, des écoles et des infrastructures essentielles. Ces succès remarquables résultent de la coordination des opérations militaires et du redéploiement des Forces à Ber, Tessalit, Anéfis, Kidal et Aguelhok”.

Parallèlement à ces prouesses citées, il a été aussi fait état de quelques “escarmouches” pouvant paraître comme une piqûre de rappel : “Les attaques terroristes survenues le mardi 17 septembre nous rappelle une fois de plus l’impérieuse nécessité de demeurer vigilant et de maintenir une posture opérationnelle exemplaire en toutes circonstances. En m’inclinant devant la mémoire de innocents lâchement assassinés lors de cette agression barbare, j’adresse également mes vœux de prompt rétablissement aux blessés et salue le professionnalisme des Forces d’intervention”.

A en croire le chef suprême des armées, les efforts d’investissement continuent dans le cadre de l’acquisition d’équipements militaires et de réformes pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des hommes afin de renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées et de sécurité. Président de la Confédération des Etats du Sahel, Assimi Goïta a également a indiqué que la mutualisation des capacités et le soutien opérationnel se poursuivent.

La justice :

Alors que les dossiers se succèdent devant les Cours et les tribunaux, le Président a fait savoir que des démarches ont été entreprise pour que la justice soit plus respectueuse des droits des citoyens : “Dans le but de renforcer la confiance entre les citoyens et les institutions, notamment l’institution judiciaire, notre justice s’est largement adaptée au contexte de lutte contre l’impunité avec la création de nouvelles structures. La mise en œuvre de réformes majeures comme la relecture du code pénal, du code de procédure pénal ainsi que l’adoption par le conseil des ministres du projet d’ordonnance portant statut de la magistrature visent à rendre la justice plus efficace, accessible et respectueuse des droits des citoyens”.

La santé :

Dans le domaine de la santé et du développement social, des efforts ont été consentis pour améliorer l’accessibilité des services de santé à la population à travers la construction ou la réhabilitation ainsi que l’équipement de plusieurs infrastructures sanitaires, a déclaré le colonel Assimi Goïta avant d’ajouter que des actions de solidarité et de lutte contre l’exclusion ont été menées en direction de nos populations vivant dans la précarité ou frappées par des crises de diverses natures.

L’éducation et la formation professionnelle :

Dans le domaine de l’éducation, il ressort dans le speech présidentiel que l’Etat a consenti des efforts importants pour construire ou rénover des établissements d’enseignement fondamental et secondaire pendant qu’au niveau de l’enseignement supérieur, la construction du Centre d’Intelligence artificielle et de robotique se poursuit et que l’Université de Sikasso a accueilli ses premiers étudiants et que des actions sont en cours pour l’opérationnalisation des Universités de Gao, Tombouctou, Kayes, et Bandiagara. Occasion de saluer la bonne organisation des examens de fin d’année.

Sur le volet jeunesse, déclarant être conscient du rôle de la jeunesse dans la construction nationale, il apparait dans le discours du chef de l’Etat que les autorités de la Transition ne ménagent aucun effort pour qu’elle soit en bonne santé, bien formée ayant l’amour de la patrie et capable d’accomplir toutes les actions de développement et de défense de la patrie.

Pour ce qui est de la formation professionnelle et de la création d’emploi, elles constituent également une priorité selon les dires du président : “C’est dans ce cadre que la stratégie nationale de l’entrepreneuriat au Mali, assorti d’un plan d’actions quinquennal sur la période 2025-2029 a été adoptée. Une grande attention est accordée à l’insertion socio-professionnelle des jeunes ruraux à travers le projet FIER II. Le gouvernement travaille pour l’application d’une meilleure politique genre afin que les femmes maliennes puissent jouer pleinement leur rôle dans le développement socio-économique du pays”.

Diplomatie :

Avec une diplomatie qui a fait beaucoup parler, il apparaît dans le discours du Président que celle-ci est restée active pour défendre les intérêts du pays amenant au renforcement de nos relations avec des partenaires stratégiques, respectueux de nos choix et ouvrant de nouvelles opportunités ayant favorisé la présence du Mali sur la scène internationale. “Aujourd’hui, le Burkina Faso, le Mali et le Niger incarnent la renaissance d’une Afrique qui se libère et invente son unité et son développement sur de nouvelles bases”.

L’Energie et les inondations :

Confrontées à une forte pluviométrie cette saison, les populations maliennes ont fait face, ces dernières semaines, à des inondations qui ont touché plusieurs localités du pays causant des pertes en vie humaine et des dégâts matériels importants, a déclaré le président. Face à cette situation de catastrophe naturelle, il a été décrété l’état de catastrophe nationale et le Centre de coordination et de gestion des crises et catastrophes a été mis en action.

“Des mesures sont prises pour une meilleure gestion des conséquences de ces sinistres afin de soulager les populations éprouvées. Je salue à cet égard, la solidarité nationale qui a été exprimée à leur endroit”, a assuré le président tout en admettant qu’n autre souci majeur de notre population demeure la question énergétique. “Pour y faire face, plusieurs projets de construction de Centrales solaires ont été lancés dans le cadre du mixte énergétique en vue d’améliorer la fourniture de l’électricité”.

Un Mali agricole :

Dans le cadre de la mise en œuvre de m’initiative d’un Mali agricole, il a été indiqué que le gouvernement renforce l’approvisionnement en intrants, réajuste le prix du coton-graine et développe la recherche agricole pour améliorer les semences. “Malgré les défis, des mesures sont prévues dont la promotion de méthodes alternatives, l’élaboration d’une loi pour les investissements agricoles et la création de pools agro-industriels. Ces actions témoignent de notre engagement pour un Mali agricole, résilient et prospère. Le recensement général agricole a été lancé, ouvrant la voie à la digitalisation des exploitations. Des aménagements hydroagricoles se poursuivent pour exploiter durablement le potentiel des fleuves Niger et Sénégal”. A cet, le chef de l’Etat a salué l’ensemble des acteurs qui contribuent aux efforts de développement économique, notamment ceux des secteurs rural, industriel, du commerce, des services et de l’artisanat.

La résilience :

Dans un contexte économique difficile, le président a tenu à saluer la résilience de ses concitoyens qui restent malgré tout “dignes”. Aussi, a-t-il assuré, les autorités de la Transition travaillent inlassablement pour améliorer les conditions de vie. A l’en croire, les difficultés du moment, notamment celle économique, sont la résultante des crises sécuritaires qui ont conduit à l’augmentation des dépenses militaires au détriment d’autres secteurs. Nonobstant le réajustement des dépenses publiques, des efforts seraient menés pour minimiser l’impact des crises notamment les exonérations des droits et taxes. “Malgré ces défis, notre pays a maintenu une gestion efficiente des finances publiques maitrisant l’inflation en dessous de la norme communautaire de 3 %. Au 31 juillet 2024, les recouvrements effectués par les structures de recettes se sont établis à 1291 milliards de F CFA. Dans le même temps, le Trésor a mobilisé sur le marché financier régional un montant total de 479 milliards de F CFA afin de financer le déficit du budget d’Etat malgré un contexte caractérisé par une augmentation du coût du financement, une tension de liquidités dans l’Uémoa. Toute chose qui témoigne de la confiance des investisseurs en la signature du Mali. Les ressources transférées aux collectivités territoriales s’élèvent à 440 milliards de F CFA en 2024 contre environ 412 milliards de F CFA en 2023. Soit une hausse de 6, 82 %. Par ailleurs, pour assurer un approvisionnement correct du pays en produits de première nécessité à un prix maitrisé, sur la période du 1er septembre 2023 au 31 juillet 2024, les exonérations des droits et taxes accordées aux cordons douaniers se sont chiffrés à plus de 274 milliards de F CFA. Soit 34, 62 des recettes réalisées au cours de la période concernée”.

Pour conclure, le chef de l’Etat a mis l’accent sur l’unité du pays déclarant que “la question de la souveraineté est indissociable de celle de l’unité nationale. Le dialogue inter-maliens a démontré la volonté de notre peuple à résoudre ce problème”.

Alassane Cissouma



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