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La ministre des Transports doit des comptes aux Maliens
Publié le jeudi 3 octobre 2024  |  Le témoin
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S’il est un secteur où la Transition a fait désillusionner et déchanter, c’est sans doute celui du transport sous le magistère de la ministre Dembélé Madina Sissoko. Depuis qu’elle a été bombardée à la tête du département, cette épouse de Général n’a de cesse d’accumuler les insuccès et d’infliger des déceptions aux usagers de son secteur. Près d’une dizaine de milliards de nos francs ont l’air de partir en fumée au détour d’une réhabilitation foirée du trafic ferroviaire. Les locomotives et wagons, de neuf repeints, gisent piteusement sur les rares tronçons de rail ayant résisté à la rouillure et au démantèlement de maraudeurs de ferrailles. Au grand dam des riverains du chemin de fer mobilisés pour accueillir en grande pompe les essais multiples par lesquels le ministre ravivait les espoirs d’une reprise du trafic et de ses activités connexes. Au lieu de quoi, l’enclavement du pays sera même davantage accentué par le spectre de l’arrêt d’un autre trafic : la voie fluviale. Aucun bateau n’a encore largué les amarres, en dépit des assurances données par le département des transports à coups de communiqués. Au demeurant, une grogne syndicale se mijote pour cause d’incertitude sur les arriérés de salaires tributaires d’une reprise hypothétique du trafic au large du Niger. A tout cela s’ajoute le spectacle désolant des voies urbaines et inter-urbaines défectueuses et impraticables faute d’entretien, alors qu’elles sont censées bénéficier des ressources les plus pérennes grâce la régularité des péages. Autant de raisons pour qu’un responsable d’action publique rende gorge de ses missions ainsi que des moyens alloués à ses services pour les assurer dans un Mali Koura qui a fait de la lutte contre l’impunité un cheval de bataille.

Les domaines en «mode intérimaire» illimité


L’incertitude continue de régner à la Direction des domaines et du cadastre depuis sa décapitation par les hautes autorités de transition. Aussitôt nommé, en effet, un certain directeur Coulibaly s’était à peine installé que son limogeage est intervenu, vraisemblablement pour insuffisance de résultats. On eut dit que son prédécesseur avait été viré sans raisons solides puisque ça n’était pas les résultats qui faisaient défaut à M Abdoulaye Dicko, à la différence du directeur éphémère. Depuis plusieurs mois, somme toute, cette structure d’assiette génératrice de revenus patauge dans une phase intérimaire sans fin. Ni son directeur par intérim n’est confirmé, ni les autorités ne se décident à la nomination d’un nouveau responsable. Leur indécision commence à faire jaser d’autant que les agents et autres responsables en sont astreints à l’atteinte d’objectifs de recettes pour lesquelles ils ne disposent point de l’ensemble des leviers appropriés. Et pour cause, beaucoup de décisions et de mesures inhérentes à la réalisation de résultats demeure suspendues à l’avènement d’un directeur de plein pouvoir.
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