L’atelier de planification de la campagne de vaccination de la vaccination 2024-2025 a eu lieu les 1er et 2 octobre 2024. L’occasion a été bonne pour faire le bilan 2023-2024.
Pour lancer la campagne de vaccination 2024-2025, un atelier de deux jours a été organisé par le CICR les 1er et 2 octobre 2024. Il avait pour objectifs d’édifier les parties prenantes sur les forces et faiblesses et les opportunités enregistrées à travers les acteurs de terrain que sont les mandataires.
Selon le rapport de 2015 de l’Instat, malgré la conjoncture actuelle marquée par une demande très forte des populations en produits animaux, il figure en bonne place dans les actions prioritaires du gouvernement. Sa contribution au PIB se situait autour de 15,2 % en 2013 derrière les produits de l’agriculture (16,2 %) et devant l’or (7,2 %). La majorité de l’effectif de bovins est repartie entre les régions de Mopti (13,59 %), de Tombouctou (9,99 %) et de Bandiagara (10,66 %).
Le cheptel occupe le premier rang dans l’espace Uémoa et le second dans celui Cédeao. Les régions du Nord-Mali ont été caractérisées par un déficit chronique des services publics et privés en santé animale.
L’élevage malien tout comme le reste de la sous-région ouest-africaine est confronté à des épizooties ayant un fort impact sur l’économie pastorale. Il s’agit principalement de la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la maladie de Newcastle, le charbon bactéridien, la fièvre aphteuse, la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Pour la responsable de programme du CICR, c’est en réponse aux besoins qu’ils ont mis en œuvre de nombreux programmes d’assistance, dont le renforcement des moyens d’existence des communautés et des éleveurs en particulier.
Ainsi, depuis 2011, le CICR intervient en soutien à la campagne annuelle de vaccination des gros et petits bétails ; en plus d’autres réalisations telles que : la formation et le recyclage des auxiliaires d’élevage, la réalisation des infrastructures pastorales dans les régions du Centre du Nord, et cette année avec une réponse d’urgence de distribution d’aliments pour bétails dans les régions de Tombouctou et Taoudéni.
“A ce jour, 168 auxiliaires d’élevage (AE) ont été formés à L’Ecole secondaire agropastorale de Ségou (ESAP). Ils ont aussi été équipés pour être directement disponibles pour leurs communautés. Parmi eux, 40 auxiliaires d’élevage du Nord et du Centre du Mali, vont suivre une formation de recyclage auprès des services vétérinaires des régions du Nord et Centre du Mali. Au total ce sont 3 parcs de vaccination et 8 infrastructures d’hydraulique pastorale qui sont disponibles ou en cours d’exécution”.
En réponse à la période de soudure pastorale très difficile dans les régions de Tombouctou et de Taoudéni, cette année 380 tonnes d’aliment bétails ont été distribuées à 1’900 ménages les plus vulnérables et chacun a bénéficié de 100 kg de son de blé et 100 kg de tourteau de coton. 108 ménages pasteurs et agropasteurs vont bénéficier du Programme de l’insémination artificielle animale en collaboration avec le Centre national de l’insémination artificielle animale au Mali (CNIA), et les services techniques, a ajouté Mme Anike Doherty, cheffe de programme au CICR.
Dr. Boubacar Bass, représentant le ministère de l’Elevage et de la Pêche a rappelé que la collaboration entre son département et le CICR date de 13 ans. “En 2024, il y aura plus de vaccination des bovins. Celle du petit ruminant est gratuit et cible 3 millions de têtes pour contribuer à l’éradication de la peste des ruminant à l’horizon 2030, qui fait partie des objectifs de l’Etat. Le marquage en plus de la vaccination qui facilite le travail fait partie des doléances faites par le ministre de l’Elevage. Au cours de la vaccination 2 689 181 animaux vaccinés toutes espèces confondues ; 67 601 éleveurs bénéficiaires de l’assistance ; 3 millions doses d’ovipeste soit 78, 91 % ; 100 000 doses de dermapox soit 67,97 %”, a précisé Dr. Bass.
Il a précisé que cette campagne concerne toutes les régions du nord à l’exception de Kidal.