Le constat du vide sur la scène politique au Mali est bien patent. Cela fait plus de deux ans que les partis politiques sont pratiquement invisibles dans leur sphère de compétence. Toute chose qui a alourdi le climat politique et ne favorise pas la cohésion nationale. Pour combien de temps la scène politique nationale va restera inanimée ?
La participation des partis politiques aux différentes rencontres d’intérêts nationaux est très cruciale. Car, ce sont les partis politiques qui ont pour mission d’animer les débats publics. Ce sont les partis politiques qui doivent normalement s’exprimer sur la vie de la nation, et même apprécier les différentes orientations que le pouvoir peut donner à chaque question concernant la vie de la nation. De même la société civile organisée en associations, peut également porter son regard sur la vie de la nation. Des critiques, des appréciations et même des encouragements, voire des soutiens, sont également du ressort de société civile.
De sorte que constat de l’absence des formations politiques sur la scène politique est une autre difficulté qui, malheureusement va s’ajouter à la situation déjà critique du pays. En vérité, le Mali traverse des crises profondes. Les terroristes et les terroristes mettent en mal le développement économique et social sur le territoire national, par des actes hautement barbares causant des pertes en vies humaines chez les civils et militaires. Ces difficultés ont été érigées en défis par le pouvoir de Transition. C’est ce qui est d’ailleurs normal et même légitime, notamment lorsqu’il s’agit recouvrer l’entièreté du territoire national.
Il est à préciser que la Transition est une transition militaire. Ainsi la mission régalienne qui s’impose à la transition actuelle, est d’imposer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national pour favoriser le redéploiement de l’administration. Aussi, pour débarrasser le pays des terroristes et autres bandits. Ce qui garantira la sécurité et la quiétude des populations. Dans un tel contexte, il est bien évident que le pouvoir soit très rigoureux et même méfiant sur les possibles liaisons des criminels terroristes sans foi ni loi.
Cela dit, il donc important de reconnaître que les partis politiques ont un rôle très important à jouer dans la vie d’une nation. Dans le contexte de la Transition, ils pourront aussi accompagner, suggérer, proposer des solutions. Ensemble, en conjuguant leurs efforts, il est évident que la Transition bénéficierait de la paix sociale et de la cohésion nationale.
Il est alors permis de penser à leur retour rapide sur la scène politique, pour un
Monoko Toaly
apaisement qui sera bénéfique à toutes les composantes du pays. Si cette logique n’est pas privilégiée, on pourrait aisément se demander à quand le retour des partis politiques sur la scène ? Sinon, pourrait-on gérer un pays sans l’existence des partis politiques ?
Un jour ou l’autre, ce sont des formations politiques qui succéderont à cette Transition, même si les hommes politiques pourraient changer. Espérons donc que la bonne volonté de vivre ensemble pour la paix sociale prévale.