Les membres du grin ont fait part de leur désillusion sur le report du procès de l’avion présidentiel et des équipements militaires surtout au moment où tous les regards de l’intérieur comme de l’extérieur sont braqués sur le Mali. “Finalement, c’est comme si la montagne a accouché d’une souris”, lancent-ils.
En effet, suivant la demande du parquet, la Cour des crimes économiques a renvoyé le procès “avion présidentiel et équipements militaires” devant la Chambre civile d’instruction de la Cour suprême pour complément d’informations et audition d’autres témoins : un ancien ministre délégué au Budget et deux anciens Premiers ministres.
En conséquence, le président de la Cour s’est adressé aux 4 accusés présents pour les informer de la possibilité qu’ils ont de demander leur mise en liberté, en attendant que la chambre citée plus haut entende de nouveaux témoins et introduise de nouvelles pièces dans le dossier.
Cependant, ce qui ne plaît pas aux gens du grin, c’est que le parquet a montré qu’il est totalement à court d’arguments pour soutenir l’accusation. Si cela s’avère, les membres pensent alors que la justice malienne a encore du chemin à faire.
Certains au grin pensent que le simple fait que Mme Fily Sissoko a refusé tout paiement de caution pour sa liberté provisoire est révélateur de sa conviction pour la manifestation de la vérité liée à son innocence en tant qu’exécutante et non décideur.