Intercepté dans les couloirs menant à son bureau, le procureur général près de la Cour d’appel de Bamako, Hamadoun dit Balobo Guindo nous a briefés sur les dossiers en cours d’être jugés. Selon ses dires, plus de 700 dossiers sont prêts pour être jugés aux prochaines sessions à venir que ce soit en session ordinaire, spéciale ou extraordinaire.
Il y a quelques semaines, il s’était fermement opposé à la mise en liberté des 11 détenus politiques accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Interpellé sur la question, le procureur général près la Cour d’appel de Bamako nous a répondu que rien n’a été fixé pour l’instant et que le dossier est toujours en instruction.
O M.
Koke Coulibaly, Substitut du Procureur General :
“Nous ferons tout”
A la suite de nos échanges avec le procureur général, Koké Coulibaly, le substitut du procureur général nous a reçus dans son bureau.
S’agissant de la comparution de personnalités citées pour complément d’information (notamment les anciens Premiers ministres Moussa Mara et Oumar Tatam Ly ainsi que l’ancien ministre délégué au Budget Madani Touré), M. Coulibaly a affirmé que la Cour suprême usera de tous les moyens à sa disposition pour les faire comparaître pour la reprise du procès Bouaré Fily Sissoko et autres.
Nonobstant l’absence de preuve matérielle, le substitut du procureur général reste convaincu qu’il y a eu bel et bien une surfacturation, un détournement de fonds et une coalition de fonctionnaires dans cette affaire de l’achat de l’avion présidentiel et les contrats de surfacturation des équipements militaires.
Koké Coulibaly a par ailleurs interpellé votre bihebdomadaire d’informations générales Mali Tribune sur sa Une principale du mardi 15 octobre titré “Suspension du procès de l’avion présidentiel : des raisons inavouées ?”
Le substitut du procureur général a personnellement désigné votre humble serviteur pour lui donner des explications de ces raisons inavouées. Après un quart-heure d’échanges, je lui ai expliqué que c’est une question posée et que c’est à lui en tant que parquetier de nous donner plus d’informations pour corroborer les raisons inavouées qui ont poussé la Cour à suspendre ce procès afin d’éclairer la lanterne de nos lecteurs dans ce procès tonitruant.
Mais en réalité il est lié par le secret de la profession. Nos échanges se sont terminés sur des remerciements et encouragements. Koké Coulibaly a remercié l’ensemble des journalistes qui ont couvert cette session spéciale de la Cour d’assises malgré les heures tardives singulièrement le procès de l’achat de l’avion présidentiel et les contrats de surfacturation des équipements militaires. Il les a également encouragés à plus d’abnégation.