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Les Echos N° 4149 du 21/10/2013

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CHU Gabriel Touré : La bonne foi des internes contrariée par la police
Publié le lundi 21 octobre 2013  |  Les Echos




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Les médecins en spécialisation du CHU Gabriel Touré voulaient mettre un bémol : en suspendant leur mot d'ordre de grève des 21, 22 et 23 octobre, la police est tombée comme un cheveu dans la soupe. Cela a aussitôt déclenché la grève le vendredi 18 octobre.

Les médecins en spécialisation du Centre hospitalier et universitaire (CHU) Gabriel Touré ont tenu une assemblée générale le vendredi 18 octobre dans la cour de rétablissement. Ils voulaient repousser la date de la grève qu'ils prévoyaient les 21 22 et 23 de ce mois. Mais ils ont été interrompus par la police. En réaction, ils ont aussitôt activé leur mot d'ordre de grève. Après leur entrevue avec le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, les médecins en spécialisation de CHU Gabriel Touré étaient en assemblée générale à l'issue de laquelle ils avaient prévu de demander patience aux adhérents au mouvement et donc de décaler les dates prévues pour la grève. Cette promesse n'est plus en mesure d'être tenue à cause de l'interruption de l'assemblée générale par des éléments de la police nationale qui ont mis fin à leur réunion publique, a déclaré Dr. Sangaré. La grève a aussitôt démarré le vendredi 18 octobre, dira-t-il.
Selon Dr. Florent, ces 14 et 15 derniers mois, ils ont été méprisés par leurs autorités. C'est pourquoi, ajoutera-t-il, en quête de leur dignité et de leurs droits, ils ont décidé de faire une grève.

La grève des 25 et 26 septembre n'a pas été vaine car, a-t-il poursuivi, les autorités sanitaires ont pu mesurer l'importance et la place qu'occupent les CS au CHU Gabriel Touré. "On a accepté Ses punitions, particulièrement celle de Dr. Sangaré qui a été interdit de toucher à un malade. Nous sommes passifs face à toutes ces situations", a déclaré Dr. Florent. A en croire Dr. Sirama Diarra, ce sont les CS qui assurent le service à partir de 16 h jusqu'à 8 h du matin le lendemain, "nous ne demandons qm notre prime de garde qui nous revient de droit".

Selon Dr. Sangaré, leur ennemi commun n'est autre que le directeur général de l'hôpital, Dr. Lancéni Konaté qui vient de mettre l'huile sur le feu en demandant à la police de disperser leur AG. "Je suis conscient que cette lutte n'est pas facile, mais on y arrivera ensemble". A peine eut-il fini de prononcer ces mots que la police leur a demandé de vider les lieux.

Bintou Maiga

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