Dans une déclaration de l’Assemblée Nationale pour la restauration de l’intégrité territoriale, lue par Koniba Sidibé, 9ème vice Président du Parlement, le 3 juillet 2012, les députés maliens ont invité le gouvernement à prendre rapidement toutes les mesures nécessaires permettant une intervention de l’armée malienne au Nord avec l’appui de la communauté internationale (CEDEAO, Union Africaine, ONU) pour libérer les régions du Nord.
« Depuis le mois de janvier 2012, début de la grave crise que traverse notre pays, l’Assemblée nationale a exprimé à maintes reprises la nécessité pour tous les Maliens de sceller une union sacrée et d’accepter tous les sacrifices nécessaires pour la restauration de l’intégrité territoriale et la préservation du caractère laïc de notre république ». C’est en ces termes sans équivoque que l’Assemblée nationale a introduit sa déclaration qui a été lue hier par Koniba Sidibé, 9ème vice président de l’Assemblée nationale. Les honorables députés ont constaté : « La situation sécuritaire dans les régions occupées s’est brusquement aggravée avec l’assassinat du Conseiller communal Idrissa Oumarou Maïga à Gao, la destruction de patrimoine culturel à Tombouctou et à Gao, l’insécurité grandissante liée aux affrontements armés entre les islamistes et le MNLA ».
Les députés maliens ont rappelé : « beaucoup de Maliens et la communauté internationale ont le sentiment que les querelles de positionnement politique à Bamako priment sur la restauration de l’intégrité territorial du pays ». Et le parlement de faire remarquer : « les populations des régions du Nord, accablées par les conditions de vie inhumaines liées à l’occupation, expriment de plus en plus le sentiment d’être abandonnées à leur triste sort par le reste du pays ». Chose grave, les honorables députés ont dénoncé le fait que « l’information reste largement déficitaire sur les privations de libertés individuelles, la répression et les exactions dont sont victimes les populations du Nord, la résistance multiforme des populations à l’occupation ».
Face à cela, l’Assemblée nationale du Mali, après avoir déclaré son souci pour la restauration de l’intégrité territoriale et la préservation de l’unité nationale, a salué « la résistance des populations du Nord à l’occupation, singulièrement les jeunes et les femmes ». Profitant de l’occasion, l’Assemblée nationale a « lancé un vibrant appel aux leaders politiques et de la société civile à privilégier la restauration de l’intégrité territoriale du pays par rapport aux intérêts partisans et a appelé le peuple malien tout entier à une résistance implacable à l’occupation et à renforcer davantage la solidarité par tous les moyens possibles ».
Mieux, elle a invité « le gouvernement à prendre rapidement toutes les mesures nécessaires permettant une intervention de l’armée malienne au Nord avec l’appui de la communauté internationale (CEDEAO, Union Africaine, ONU) pour libérer les régions du Nord ». Au delà, les députés ont formulé plusieurs recommandations au Gouvernement. Ce sont : La consécration d’une partie des grilles des médias publics (ORTM et Essor) à l’information sur la crise institutionnelle et l’occupation des régions du Nord à travers l’organisation et le soutient de la résistance sur place des populations du Nord à l’occupation ; la fédération de toutes les initiatives individuelles et collectives prises pour la restauration de l’intégrité territoriale afin de leur donner le maximum d’impacts ; la mise en place d’un cadre de dialogue permanent entre le gouvernement et toutes les forces vives de la nation ; le renforcement de la collaboration entre le gouvernement et les autres Institutions de la république et le renforcement de la coopération bilatérale avec les pays voisins.