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Révision annuelle des listes électorales : Un pas géant vers le retour à l’ordre constitutionnel
Publié le mardi 29 octobre 2024  |  Le sursaut
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© Autre presse par Dr
Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile et celui en charge de l`Administration Territoriale et de la décentralisation le Colonel Abdoulaye Maiga face à la presse
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La révision annuelle des listes électorales, qui se déroule chaque année du 1er octobre au 31 décembre, est une obligation légale conformément à l’article 52 de la loi électorale. Cette opération est essentielle pour mettre à jour la liste électorale dans chaque commune ainsi que dans les missions diplomatiques et consulaires du Mali, en assurant la validation des électeurs potentiels et leurs transferts éventuels.

Cette révision annuelle, initiée sur tout le territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires, est placée sous la responsabilité du Ministère de l’Administration territoriale. Elle vise à actualiser les listes électorales en validant les électeurs potentiels, en effectuant les transferts nécessaires et en radiant les personnes décédées ou privées de leur droit de vote.


Un passage obligatoire pour l’organisation des élections crédibles

En année électorale, l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) assure le suivi et la supervision des opérations de révision des listes électorales. Ces opérations se déroulent en plusieurs phases. Celle du 1er au 31 octobre concerne la validation des nouveaux majeurs, le transfert des électeurs déjà inscrits et la radiation des électeurs décédés ou privés de leur droit de vote. Quant à celle qui va du 1er au 20 novembre, elle est la période de réclamations, durant laquelle les citoyens peuvent présenter leurs requêtes devant les membres des commissions administratives. Le 31 décembre est l’arrêt de la liste définitive à travers un tableau rectificatif dressé par les commissions administratives.

Selon Moussa Traoré secrétaire chargé des questions électorales du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), la révision annuelle des listes électorales revêt une importance capitale pour son parti ainsi que pour tous les autres qui souhaitent des élections libres et transparentes. Cela pour la simple raison, dit-il, qu’un fichier électoral propre est essentiel pour garantir des élections transparentes, au bénéfice des électeurs maliens. « Un fichier électoral fiable permet également de prévenir les conflits post-électoraux. C’est pourquoi nous saluons les actions entreprises par les autorités et les encourageons à poursuivre sur cette voie » clame-t-il.

A l’en croire il est essentiel que l’AIGE assure une présence régulière dans les commissions de révision pour gérer immédiatement les cas de transferts et de radiations, afin d’éviter les doublons dans le fichier électoral au moment des élections.

Un gage pour aller vers le retour à l’ordre constitutionnel

« Le retour à l’ordre constitutionnel passe par des élections crédibles et transparentes. Les autorités actuelles semblent avoir choisi ce chemin, comme en témoigne cette révision annuelle des listes électorales. Nous les félicitons pour cette initiative » a-t-il affirmé.

Quant à Samaké Awa Traoré, secrétaire politique au Bureau National des femmes du parti Yelema, elle dira que la force de tous les partis politiques repose sur des élections crédibles et transparentes, qui seront rendues possibles par cette révision annuelle des listes électorales. « L’objectif des partis politiques est de conquérir le pouvoir, et cela passe par des élections basées sur des listes électorales à jour. Notre parti se présente à toutes les élections, ce qui rend cette révision cruciale pour nous » affirme-t-elle.

Elle a salué l’engagement de l’État dans cette démarche, tout en ajoutant que le gouvernement doit redoubler d’efforts et assurer un suivi rigoureux. Selon elle les partis politiques sont impliqués dans cette procédure dans toutes les localités, avant de souligner l’importance du respect des délais, car le travail débute parfois en retard.

Pour instaurer une confiance durable entre les autorités et la population dans le cadre de cette révision annuelle, Samaké Awa Traoré insiste sur la transparence : « Tout doit se dérouler dans la transparence. Une fois les travaux achevés, les commissions doivent communiquer sur les localités où la révision n’a pu avoir lieu, ainsi que sur le nombre de transferts et de radiations ».

Évoquant le retour à l’ordre constitutionnel, elle a souligné que le Mali fait face à de nombreuses difficultés pendant cette période de transition. « Les partenaires ont suspendu leurs collaborations, plusieurs chefs de famille sont au chômage, et le problème d’électricité persiste. Nous souhaitons un retour rapide à l’ordre constitutionnel, dans l’intérêt de toute la population » a-t-elle conclu.

Dr. Fousseynou Ouattara, président du parti COREMA, a déclaré que « l’État s’engage à respecter le droit constitutionnel de chaque citoyen et à veiller sur la transparence, car cela nous permet de connaître le nombre exact d’électeurs chaque année. Dans notre parti, nous avons initié, depuis longtemps, une démarche pour sensibiliser nos militants à s’inscrire sur les listes électorales, car cela permet à chacun de réaffirmer la confiance placée dans les responsables politiques en fonction des résultats obtenus. S’inscrire sur les listes électorales est un engagement pour aller voter. Si vous souhaitez évaluer le bilan d’un responsable politique, il faut d’abord s’engager à lui montrer qu’à tout moment, il peut être sanctionné s’il manque à ses promesses et à son devoir. »

« Le retour à l’ordre constitutionnel serait une formalité, sinon il n’y a pas de grande différence », estime-t-il. « En regardant l’histoire, nous voyons que de nombreux pays ont été d’abord dirigés par des hommes une fois arrivés au pouvoir qui ont prouvé leur patriotisme et ont réussi à remettre leur pays sur les rails de la démocratie. La démocratie n’est pas un moyen de bâtir une nation, mais de stabiliser une nation déjà construite. Nous devons plutôt nous concentrer sur nos problèmes internes au lieu de nous référer aux normes occidentales, qui ne nous ont jamais apporté le bonheur. »

« Nous avons organisé de nombreuses élections, mais elles n’ont pas toujours été comprises par la population. Dans certaines régions, beaucoup n’ont même pas une idée de ce qu’est une élection démocratique. La population souhaite un dirigeant fort et déterminé, capable de résoudre les problèmes du pays. Si nous revenons à l’ordre constitutionnel, je suis convaincu que les Maliens voteront pour celui qui est actuellement à la tête de l’État, car ils lui font confiance » a prédit Dr. Ouattara.

Par Fatoumata Coulibaly

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