L’administratrice adjointe, Isobel Coleman a affirmé que Gavi a besoin d’au moins 9 milliards de dollars de ressources supplémentaires pour atteindre son objectif ambitieux de vacciner plus de 500 millions d’enfants sauvant jusqu’à neuf millions de vies dans les pays les plus pauvres du monde entre 2026 et 2030.
L’administratrice adjointe de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international était présente à la réunion des ministres du développement du G7 sur la santé mondiale tenue à Rome (Italie) le 24 octobre 2024. Selon elle, les Etats-Unis sont depuis longtemps un fervent défenseur de Gavi dans ses efforts louables pour améliorer l’accès aux vaccins dans le monde.
Lors du lancement de la reconstitution des ressources de Gavi à Paris en juin, les Etats-Unis ont promis plus de 1,5 milliard de dollars sur cinq ans, ce qui représente près de 17 % de l’objectif de financement de 9 milliards de dollars de Gavi et une augmentation de 8 % des contributions totales pour la période de stratégie actuelle. Les Etats-Unis exhortent les pays à se joindre à eux pour prendre des engagements audacieux pour les cinq prochaines années de Gavi.
A en croire Mme Colman, les Etats-Unis soutiennent fermement le développement de capacités régionales de fabrication de vaccins en Afrique et dans le monde entier pour aider à combler les lacunes en matière d’approvisionnement et d’équité et à améliorer la préparation aux pandémies.
Elle estime qu’il est essentiel de disposer d’une base d’approvisionnement diversifiée non seulement pour les vaccins, mais aussi pour les diagnostics, les fournitures médicales comme les équipements de protection individuelle et les médicaments essentiels. Ces mesures, ajoute-t-elle, sont essentielles non seulement pour relever les défis sanitaires d’aujourd’hui, mais aussi pour répondre rapidement aux épidémies, aux pandémies et aux autres urgences sanitaires de demain.
L’un des points forts de l’approche proposée par Gavi pour la fabrication régionale de vaccins est qu’elle repose sur un partenariat étroit avec les communautés locales et les gouvernements nationaux. Les dirigeants mondiaux y compris les organismes régionaux tels que l’Union africaine sont déterminés à équiper les pays africains pour fabriquer des vaccins à grande échelle pour le continent.
Les achats régionaux, à ses yeux, apparaissent comme un besoin essentiel pour un marché de fabrication de vaccins performant et durable en Afrique, et le gouvernement américain espère que l’AVMA accélérera l’atténuation des goulots d’étranglement réglementaires, stimulera l’investissement dans les infrastructures locales et accélérera le dialogue sur le transfert volontaire de technologie.
A ses dires, “créer la résilience et la durabilité des chaînes d’approvisionnement en vaccins n’est pas quelque chose que les gouvernements peuvent faire seuls. Le gouvernement américain donne la priorité à la promotion des partenariats public-privé pour catalyser les investissements et promouvoir un accès équitable aux fournitures médicales essentielles comme les vaccins. L’engagement de partenaires du secteur privé, y compris les sociétés pharmaceutiques, contribuera, selon elle, à accélérer le développement et la fabrication de vaccins grâce à des solutions et des ressources innovantes”.
Les Etats-Unis encouragent, à cet effet, la collaboration entre le secteur public, les entreprises privées et les fabricants locaux pour faciliter le transfert volontaire de technologie et l’adoption de meilleures pratiques qui peuvent conduire à une production rentable et évolutive.