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Mali: une coalition des Partis dénonce «la détention prolongée» des onze leaders politiques
Publié le jeudi 31 octobre 2024  |  nouvelleafrik
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© aBamako.com par MS
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La coalition des signataires de la Déclaration du 31 Mars dénonce, dans une déclaration, la gestion du dossier des onze leaders politiques détenus depuis juin dernier. Elle alerte sur la remise en cause des acquis démocratiques et appelle à un dialogue national et politique inclusif.

La situation des onze leaders politiques, interpellés le 20 juin puis placés sous mandat de dépôt quatre jours plus tard n’a pas toujours connu son épilogue. La coalition dont ils sont issus «s’impatiente» et pointe du doigt leur maintien en prison malgré l’ordonnance de mise en liberté conditionnelle prononcée, le 19 septembre dernier, par le juge d’instruction, en qualifiant «d’incompréhensible» l’appel du parquet du Tribunal de Grande Instance de la Commune V du District de Bamako.

«Libérer tous les détenus pour leurs opinions»

Elle confirme avoir privilégié le dialogue en ayant recours aux «facilitateurs sociaux» pour mener la méditation qui n’a jusqu’ici pas permis aux détenus de recouvrer leur liberté. «Malgré tout, les Parties Signataires de la Déclaration du 31 mars 2024 réaffirment leur attachement inébranlable au dialogue. Elles en appellent aux Autorités de la Transition, pour libérer, dans les meilleurs délais, les onze (11) hauts responsables politiques, et au-delà, tous les camarades détenus pour leurs opinions politiques, notamment Ras Bath, Mme Sidibé Rose Vie chère, Etienne Fakaba Sissoko, Clément Dembélé, Ben Le Cerveau, afin de favoriser la réconciliation nationale et une paix durable, gages du développement harmonieux du pays», lance la coalition dans sa déclaration.

À ce stade, elle dénonce «la détention indéfiniment prolongée» de ses membre et fustige «la gestion lente de ce dossier». Selon elle, son «dénouement heureux pourrait participer à la décrispation et à l’apaisement du climat politique, ainsi qu’à la réconciliation et à la stabilité du pays».

Un dialogue national et politique inclusif

Le groupe des organisations politiques et sociaux plaide pour un dialogue national inclusif pour régler les questions politiques et toutes les questions d’intérêt national. Il réitère aussi sa demande d’un dialogue politique inclusif pour le retour à l’ordre constitutionnel à travers un processus consensuel d’organisation des élections transparentes et crédibles.

La coalition alerte aussi sur la remise en cause des acquis démocratiques de Mars 1991 dont les restrictions des libertés individuelles et collectives ainsi que le musellement des partis politiques au Mali. Elle est, pour rappel, constituée des partis politiques ASMA- CFP, PARENA, PDES, YELEMA, ADEMA-PASJ, RPM, PS-YELEN COURA, ADRP, CNDR, AFD, BENKAN, MSP, MARD, PJA, RCEM, UDD, PDPM, UNION, AMAP et VNDA, entre autres.

MC/NouvelleAfrique

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