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Pour rassurer les partenaires et les investisseurs : L’ex-ministre Harouna Niang préconise une communication équilibrée
Publié le samedi 2 novembre 2024  |  Aujourd`hui
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Dans un document dont nous avons pu nous procurer une copie, l’ancien ministre Harouna Niang pose le diagnostic de la situation sociopolitique de notre pays en particulier dans nos rapports avec les partenaires et les investisseurs.

Selon l’ancien ministre, notre pays pour beaucoup de nos compatriotes est sur une bonne voie celle qui s’appuie sur les concepts de souveraineté et de développement endogène. “Nous voulons prendre notre destin en main, réduire les influences extérieures nuisibles à nos intérêts nationaux et faire de l’aide un appoint à nos efforts internes et non une dépendance. Nous voulons en un mot compter d’abord sur nous-mêmes en mettant tous les Maliens au travail”, mentionne-t-il.

Pour réaliser ce rêve, il précise que nous devons beaucoup communiquer et bien communiquer en parlant pour ne pas effrayer les partenaires qui respectent nos choix et nos droits, pour rassurer les investisseurs y compris notre secteur privé. “Faisons du Mali un pays de rêve pour faire des affaires dans le cadre d’une vraie culture africaine. Nous sommes après tout le pays de naissance de l’homme le plus riche du monde de tous les temps, Kankou Moussa”, poursuit-il.

A ses dires, tous les pays y compris les plus développés ont besoin de l’investissement des autres et de leur expertise pour aller de l’avant. Ainsi, dit-il, les plus malins vont jusqu’à offrir directement et à titre exceptionnel la nationalité à ceux qui peuvent investir ou qui ont une expertise avérée.

Pour l’ancien ministre, la communication, en elle-même est un outil de développement. A ce titre, elle ne doit pas s’adresser qu’aux citoyens de l’intérieur. Elle doit être équilibrée et tenir compte de l’extérieur. Car, l’image extérieure d’un pays compte beaucoup pour son développement.

A l’en croire, dans tout ce que nous disons, nous devons tenir compte de cette règle de nécessaire équilibre pour se faire une bonne image à l’extérieur qui ne signifie pas brader les intérêts nationaux. Car, défendre l’intérêt national est une obligation pour tout citoyen et cela y compris au détriment de nos intérêts personnels. “Ce qu’il ne faut pas faire en défendant l’intérêt de son pays c’est exclure les autres et même les effrayer. Notre tradition hospitalière est légendaire c’est un atout que nous devons exploiter pour notre développement. Qui n’aimerait pas visiter un pays chaleureux et hospitalier ? Notre pays est également connu comme celui du dialogue et de rassemblement des africains. Nous avons été à tous les rendez-vous africains”, fait remarquer M. Niang. Il ajoute que notre histoire a fait de nous un peuple digne et fier mais jamais hostile ou agressif. Selon lui, voilà l’image du pays que nous ont légué nos ancêtres. Donc, nous avons l’obligation de préserver cette noble image et même être fier de faire mieux que nos ancêtres.

Dans son réquisitoire, il laisse entendre que la souveraineté est défendue par tous les Etats libres, c’est un droit reconnu et nous ne devons pas avoir honte de le réclamer dans toutes nos relations extérieures. Car, elle n’est orientée contre aucun autre pays et vise à protéger le pays contre des accords léonins afin d’obtenir avec tous nos partenaires un partenariat gagnant/gagnant parce que le reste du monde a besoin de nous et nous avons besoin du reste du monde.

Aux dires de M. Niang, les pays qui ne sont pas d’accord avec nos choix ne doivent pas nous diaboliser parce que nous défendons nos intérêts. Car, en réalité c’est ce que tous les pays libres font tous les jours.

Il ajoutera que le développement endogène est un passage inévitable pour les pays africains, mais il doit s’appuyer sur les échanges et l’investissement pour être viable. “De notre côté nous devons éviter d’utiliser ces concepts comme des instruments de propagande intérieure au profit des intérêts particuliers. Le sens de l’équilibre pour préserver l’intérêt général doit toujours nous nous animer l’ont fait tous les pays qui ont réussi à se développer”, conclut-il.

Boubacar Païtao



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