Depuis le 5 novembre 2024, Bamako accueille la réunion inaugurale du Comité de pilotage du Comité national de la Confédération des États du Sahel (AES).
Présidée par Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, accompagné du Général Abdoulaye Maïga, Ministre d’État, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et Porte-parole du Gouvernement, la session inaugurale du Comité de pilotage de l’AES, qui a vu la participation des membres du Comité et la présence du Secrétaire général de la Présidence, marque une étape significative dans le processus d’opérationnalisation de la Confédération.
Le Comité national vise à garantir une coordination efficace et un suivi rigoureux du projet de Confédération AES, tout en assurant son bon fonctionnement. Cette structure est conçue comme un levier pour renforcer la coopération entre les États du Sahel, région où les enjeux sécuritaires et les défis de développement s’entrecroisent.
Bien que des réunions similaires aient eu lieu dans d’autres pays membres de la Confédération AES, notamment au Niger, où l’ambassadeur Adani Illo a présidé une session le 2 mai 2024, c’est la première fois que le Mali organise une telle réunion dans le cadre de la Confédération, marquant ainsi son engagement à piloter cette initiative régionale, déjà qu’elle en assure la présidence depuis sa mise en place suite au sommet de Niamey, en juillet 2024.
Lors de cette première réunion, les discussions se sont orientées autour des trois piliers fondateurs de la Confédération : la défense, la diplomatie et le développement. Les membres du Comité ont fait le point sur les avancées réalisées dans chacun de ces domaines, tout en examinant les défis restants pour parvenir à une intégration plus forte et plus résiliente au sein de la Confédération.
S’agissant de la défense, les échanges ont porté sur l’organisation des forces de défense régionales et les moyens d’améliorer leur capacité de réponse face aux menaces de sécurité. Les participants ont évoqué des pistes pour renforcer la coopération militaire et la coordination des interventions sur le terrain.
Pour ce qui est de la diplomatie, le Comité a souligné l’importance d’une diplomatie commune pour assurer une voix forte et cohérente du Sahel sur la scène internationale. Le renforcement de l’influence diplomatique de la Confédération est jugé important pour obtenir un soutien international et des partenariats stratégiques en faveur de la paix et du développement.
Concernant le développement, la dimension économique et sociale a également occupé une place centrale, avec des discussions portant sur les initiatives de développement et l’intégration économique des États membres. Les projets visant à favoriser la libre circulation et les échanges commerciaux dans l’espace AES sont au cœur des priorités pour stimuler la croissance et lutter contre la pauvreté.
Vers une harmonisation et un suivi des actions
La réunion a également permis d’aborder des aspects pratiques pour l’organisation, l’harmonisation et le suivi des actions au sein du Comité national et de ses différentes commissions. Un accent particulier a été mis sur la nécessité de renforcer la communication et la mobilisation autour de la Confédération AES, dans un effort pour sensibiliser les populations des pays membres aux enjeux de cette initiative. La facilitation des échanges et de la circulation dans l’espace AES a été identifiée comme une priorité essentielle pour le bon fonctionnement de la Confédération.
Cette session inaugurale du Comité national de la Confédération AES se veut le point de départ d’un cadre permanent d’échanges, de coordination et de suivi-évaluation en vue d’assurer une mise en œuvre effective et rigoureuse du plan d’actions convenu par les hautes autorités. En tant que président de la Confédération AES, le Mali entend jouer un rôle de leader dans la mise en place des mécanismes de gouvernance nécessaires au succès de cette initiative régionale.
Dans sa mission de suivi et d’accompagnement, le comité national se réunira régulièrement pour évaluer les progrès réalisés et ajuster les stratégies en fonction des résultats obtenus.
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