Le ministère malien de la justice a justifié lundi la levée des mandats d’arrêt visant des chefs de groupes armés comme une mesure « « politique » n’excluant pas la poursuite de la procédure judiciaire.
« D’ailleurs, la levée des mandats favorise la création des conditions d’enquêtes fiables pour une justice saine et équitable », a indiqué le ministère dans une note dans laquelle il souligne qu’il n’est question ni d’impunité, ni d’amnistie.
Il s’agit plutôt de « faciliter la poursuite des négociations, a ajouté la note en laissant entendre que des « responsables de groupes armés visés par les mandats d’arrêt pourraient jouer un rôle d’intermédiaire en vue du retour de la paix dans le pays.
Le ministre malien de la justice, Mohamed Ali Bathily, avait annoncé à la mi-octobre son intention de suspendre certains des avis de recherche émis en février pour des « crimes de guerre » et de rébellion commis en 2012 dans le nord du pays.
Cette annonce a suscité une vive réaction de désapprobation au sein de la magistrature et des réactions diverses dans l’opinion et dans la presse malienne.
Lundi, un quotidien a tenté de justifier la mesure pendant, qu’à l’inverse, un autre dénonçait une « lecture biaisée » de l’Accord préliminaire de Ouagadougou devant se traduire par l’abandon des recherches lancées contre des « apatrides sans foi, ni loi ».
Rien qu’un véritable « vrai-faux débat » que tout cela, a pour sa part commenté le ministère de la justice dans sa note d’information distribuée en cours de journée.