Le 26 mars 2024 marquait la fin officielle de la durée de la Transition qui a été fixée par décret en juin 2022 par le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta. La nouvelle année qui pointe à l’horizon sera-t-elle celle de retour à l’ordre constitutionnel ?
Bientôt quatre ans à la tête du pays, les militaires qui ont renversé le pouvoir de feu Ibrahim Boubacar Kéita n’ont toujours pas donné des explications concernant l’expiration de la durée de la Transition moins sur les perspectives pour une sortie de cette période qualifiée “d’exceptionnelle”.
On se rappelle qu’en mai dernier, le Dialogue inter-malien, initié par le président de la Transition, a même proposé une prorogation de sa durée de six à douze mois. Les militaires au pouvoir vont-ils tenir compte de cette proposition du Dialogue inter-malien ? C’est toute la question.
Néanmoins, depuis que les cinq colonels se sont bombardés généraux quatre et cinq étoiles, bon nombre d’analystes politiques et observateurs estiment que cette élévation des cinq colonels en généraux est un signe tangible qui montre qu’on se dirige vers la fin de la Transition avec l’organisation prochaine des élections générales en 2025.
En plus de cela, il y a d’autres signes avant-coureur qui démontrent que 2025 pourrait-être une année électorale au Mali.
Les autorités de Transition ont décidé d’inscrire le budget des élections à hauteur de 80 milliards de F CFA dans le projet de Loi de finances 2025 qui devrait être voté avant Noël par les membres du Conseil national de transition.
En octobre dernier, les deux autorités (ministre de l’Administration territoriale et le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections) devant organiser les élections se sont rendues aux mairies pour constater l’évolution de la révision annuelle des listes électorales.
Bien que la machine électorale soit déjà en marche avec les faits ci-dessus énumérés, pour l’heure, aucun chronogramme n’a été dévoilé. Mais, selon les indiscrétions, les techniciens du ministère de l’Administration et de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) sont à pied d’œuvre pour élaborer un chronogramme réalisable.
D’autres sources moins incrédules avancent que le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta dans son discours de nouvel an aux Maliens pourrait annoncer la date des élections présidentielles et législatives.
Déjà les analystes politiques tablent sur le 1er trimestre de l’année 2025, c’est-à-dire le mois de mars pour la présidentielle. Mais aux yeux d’autres observateurs avisés, la présidentielle pourrait se tenir au 1er semestre de l’année 2025, c’est-à-dire le mois de juin.
Ces observateurs avisés avancent qu’en trois mois, il sera impossible pour le gouvernement d’acheminer les matériels électoraux dans toutes les circonscriptions électorales.