Ce n’est pas que le Centre du Mali, c’est partout. A Kayes, Nara, Sokolo, Ségou, Mopti, Gao Tombouctou et Kidal. Le Mali souffre le martyre. Le peuple est à l’agonie. La trame est colorée de sang et de larmes. De cri en sanglot. Des vies humaines, des enfants, des femmes et des hommes tués ou brûlés vifs. Des champs, des greniers, des maisons et des biens partis en fumées. Hélas cher grand-père, notre Mali souffre le martyre.
Le peuple éprouvé et martyrisé est devenu la cible d’un terrorisme sans égal. Faire le mal. Faire couler les larmes. Se servir des enfants et des femmes. Se servir des innocents, en enlevant leur vie et leurs biens. En incendiant leurs maisons et leurs biens pour faire mal à un pouvoir. Chaque soleil qui se couche dort avec ses craintes et ses inquiétudes. Chaque jour que Dieu fait, passe avec ses larmes et son désastre. Rien ne peut décrire ce martyre. Cher grand-père.
Le pays Dogon souffre. Cher grand-père. Le pays de Sékou Salah, le pays du Hogon, de Thierno Bocar Salif (le Sage de Bandiagara) et d’El hadj Omar Tall. Les falaises, les plateaux et les plaines ne cessent d’être des témoins du cataclysme et de la calamité. Que c’est triste cher grand-père ! Chaque jour, son lot de martyrs. Des innocents avec le seul tort d’appartenir à un territoire. Le seul tort, d’être d’un pays. Des femmes et des enfants. Du carnage.
Oui cher grand-père, tout semble orchestrer vers une crise humanitaire. Vers la faim et la soif en grand nombre. Tout semble vouloir faire des innocents, étrangers dans leur propre pays. Faisant déplacer nuit et jour des femmes et des enfants et sans aucun repère. Tout semble fabriquer des milliers et des milliers de sans-abris et sans-emploi, voire une crise humanitaire. Que c’est triste cher grand-père ! C’est inhumain de se servir d’un si grand malheur.
Au nom de quelle religion ? Cette même religion prêchée par Amadou Hampathé Ba ? Cette religion prônée par Sékou Salah. Cette religion de tolérance et d’humanisme de Thierno Bocar Salif ? Cette religion qui interdit de couper des branches d’arbre. Qui interdit de tuer un enfant, une femme, un vieillard en guerre ? Cette religion qui demande de faire prisonnier quand l’ennemi se rend. Cette religion de justice et du droit ?
Le Mali se prépare-t-il à une crise peut-être humanitaire ? Cher grand-père, nous devons vite lancer un SOS pour le Centre et le Nord du Mali. Nous devons vite réunir les intelligences et aller à des solutions vraies et durables. Allons à des solutions préconisées par des savants. Faisons dos aux mensonges, à la haine et à la méchanceté. Résolvons !
A mardi prochain pour ma 276e lettre, Inch Allah !