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Panorama du Monde, l’après 5 Novembre 2024 : Opportunités et fenêtres d’espoir pour les peuples du Sahel
Publié le mercredi 13 novembre 2024  |  Autre presse
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Haro sur les prédictions des grands instituts de sondages, sur l’emballement médiatique effréné, sur l’orientation insidieuse des réseaux sociaux déclinants, honte aux lobbyistes trempés de l’establishment, finalement le peuple Américain a eu raison de tous. Ce laborieux et grand peuple, a administré à la face du monde un verdict implacable, une sentence sans appel.

Oui l’effervescence communicationnelle entonnée, le renfort de la paire Bruxelles/OTAN n’ont rien pu. Malgré tous les efforts de conditionnement pour successivement rendre inéligible le candidat antisystème, diaboliser à grand renfort Donald et finir par distiller une peur outrancière du vote TRUMP, la vague rouge a déferlé sur tous les murs bleus et la victoire est sans bavure, au nombre de grands électeurs 297, au suffrage populaire +5,4 millions de voix de différence, au Senat, à la Chambre des Représentants et précédemment à la Cour Suprême.

On nous avait prédit un duel serré, à dessein. Les théories d’une Amérique clivante, d’une menace éminente d’effritement du corpus social en font les frais. Quid d’un scrutin à l’issue incertaine pronostiqué par matraquage médiatique permanent, place nette à l’Amérique puritaine, le peuple vent début s’est exprimé, il a clamé son unité dans la diversité, crié son soutien et son adhésion clair à l’homme, candidat de la classe moyenne.

Pas de mystère, le flou et le silence pesant sur les préoccupations économiques du pays, l’impasse sur un niveau d’inflation record consécutif au financement d’une guerre gloutonne en Ukraine, n’étaient pas excusable aux yeux d’une classe moyenne que les sondeurs décrivaient « indécis » majoritairement. La perspective d’une perte programmée des valeurs traditionnelles de l’Amérique, était loin d’être une fatalité pour le citoyen lambda. A l’inverse, l’attachement viscéral de la société américaine à la famille se conciliait difficilement de l’érection de faits de société - indifférents à l’homme Yankee, coutumier de divergences constitutives de l’identité américaine, comme l’avortement ou l’appartenance au groupe LGBT - en programme politique.

Kamala HARRIS, procureur doué, même en ayant arboré un sourire altier et drapé
d’engagement viril pour la liberté, ne pouvait malgré tout faire passer la couleuvre. Depuis 2016, la distanciation élite politique, intelligentsia et masses laborieuses est constante en Amérique. Trump, lui, a su tenir un vocabulaire populaire accessible aux masses et surtout endosser les thématiques porteurs.

Le monde avait bien besoin de cette victoire. Fin tacticien, l’ancien président et candidat, est un négociateur hors pair. Il a certes le verbe haut, la rhétorique grave mais sa gâchette est toujours braquée bas, l’homme n’est pas va-t’en guerre. Il gesticule beaucoup, menace de sanctions économiques adversaires et partenaires pour ses intérêts, arrive à dissuader la plupart de ses interlocuteurs.

Donald, obtient toujours des résultats. Il est fort à parier que le conflit Ukrainien, épicentre de l’actuelle crise internationale, car détonateur de la course aux armements avec partout la flambée des budgets militaires et principale cause du renchérissement des denrées alimentaires, de la contraction des liquidités par le rehaussement des taux d’emprunts, va s’estomper net.
L’homme n’est pas étiqueté, soutien de l’industrie américaine de l’armement et jouit globalement de résultats sur la détente dans le monde. De part un positionnement clair/tranché, une politique extérieure dénuée d’hypocrisie et économe pour le Trésor Américain, il est fort à parier que les zones de conflit actuel vont connaitre un niveau de bellicisme réduit (Péninsule coréenne, Moyen Orient, Asie pacifique).
Vu d’Afrique, l’arrivée du nouveau locataire de la Maison Blanche constitue une fenêtre d’opportunité. Le continent n’est pas sa priorité et cela à l’avantage de la clarté pour les africains. Pas de promesses d’aides, pas d’espoir d’assistance en format marché de dupes, juste des opportunités de partenariat et de commerce.
L’argent du contribuable américain s’éloignera du ventre de la femme africaine, fin du financement des programmes de planification familiale, de limitation des naissances, de distribution de pilules contraceptives, dessert pour les ONG d’influence et d’orientation déviant.
Un pétrole moins cher et un coup de frein à l’alibi climatique des européens, prétexte de contrôle des pays émergents et de restriction de leur accès à la prospérité, leur part d’émissions de gaz à effets de serre étant dérisoire et quantité négligeable.
Vu du Sahel et du Mali, la victoire de TRUMP inspire. En effet, la sortie de la transition malienne est proche et 2025 vera certainement l’organisation d’élection générale. Le juste relais de l’actuel pouvoir exclu la traditionnelle litanie d’intentions, un programme de gouvernement rétrograde nous renverrait vers un recul lénifiant. Le peuple éveillé exige une offre politique rénovée.
Le renouveau du système est une exigence historique, tant aura été criard l’essoufflement de cette dé-moncratie, la défiance de l’opinion et le dégoût populaire contre les politicards. A bien des égards, une forme d’impasse s’installe après les nouvelles apparitions, « Benkan » et « An Bi ko » par leur stratégie terrain, méthodes et pratiques dévoyées, piétinent en effet, trop d’amateurisme et de faire valoir. Difficile dès lors, pour l’opinion majoritaire de se consoler d’avancée à contrecourant, de statuquo-ante de saupoudrage, pis de l’assassinat de l’espoir du renouveau.
Le parcours et la trajectoire TRUMP, ouvre toutefois une perspective, l’émergence de personnalités nouvelles au sein même des principales formations politiques de l’échiquier. Quantité d’hommes et de femmes d’horizons et de parcours différents, de compétences, de qualité et de probité morale se tenait en marge de l’espace public malien, défiance d’une arène propriété des démocrates d’antan.
Gageons que des visages nouveaux viendraient bousculer les apparatchiks des anciens partis de la place. A l’image d’un TRUMP, qui n’est pas « politicien », ni bon teint, ni du sérail Républicain mais qui a su et pu pénétrer le microcosme politique, émerger par pragmatisme et clarté du discours « First America ». Finir par éclabousser les élites politiques corrompus, déviants, sclérosés qui abreuvaient de slogans et de dogmes les citoyens.
Enfin, pourvu que TRUMP exerce et finisse ce nouveau mandat, il a déjà échappé in extrémis à deux tentatives d’assassinat. En tous les cas, son discours devant la 74 -ème Session de l’AG de l’ONU en septembre 2019, sera assurément un leg pour les Etats en quête d’appropriation de souveraineté : « … Si vous voulez la démocratie, accrochez-vous à votre souveraineté… »
Par ailleurs, Emmanuel MACRON, en commentaire de l’élection de TRUMP lors du conseil européen des 27 à Budapest, a fait un aveu qui ne passe pas inaperçu. Il affirme que 2 catégories +1 existent dans les relations internationales, dans la coopération entre Etats : les carnivores, les herbivores et les omnivores.
L’inégalité dans le respect des normes internationales est clamée et reconnue publiquement. La violation des règles par le non-paiement systématique de taxes par ses multinationales en option directe ou suivants le TEC (Tarif extérieur commun de la CEDEAO), l’exploitation outrancière des richesses extraites du sol et du sous-sol (Or, coton) ont permis à la France de s’enrichir bigrement sur le dos du Mali en plongeant sa population dans une extrême pauvreté. L’action de spoliation s’est organisée au détour de mécanismes complexes alliant l’histoire, l’économie et la politique internationale.
Une évaluation fantaisiste et sommaire portant sur les deux produits phares (l’or et le coton) conduit à un niveau d’extorsion et de fraudes fiscales approximative de + 300 milliards $ US de la France au détriment du Mali sur la période 1960 – 2020. Simple simulation, par hypothèse de production de 50 tonnes d’or et 20 millions de tonnes de coton sur les 40 ans, ce résultat parait important. Qu’en sera-t-il d’une évaluation systémique faite par une commission pluridisciplinaire dédiée à cet effet ?
L’exploitation éhontée de la France, a contribué directement à l’institution d’une violence structurelle, d’un désespoir permanent, d’un échec endémique sous forme d’instabilité, de troubles sociaux, de protestations syndicales et politiques, de conflits armés récurrents, d’agression à la culture et au traditions locales, de perte d’identité et de cohésion. Elle constitue assurément un crime imprescriptible contre l’humanité.
Au fur et à mesure de cette exploitation/dé structuration économique, les inégalités et la pauvreté ont ostensiblement augmenté entrainant une division des communautés … l’effritement de la confiance en soi et le tarissement de l’entraide légendaire. L’impact environnemental de l’exploitation des richesses du sous-sol et de l’agriculture intensive sur les sols, est incommensurable.
En vue d’offrir des opportunités de prospérité aux jeunes maliens, à ceux des Etats du Sahel et aux jeunes africains particulièrement ceux de la CEMAC et de la CEDEAO, il est primordial d’asseoir une égalité entre les pays et d’établir une vraie justice internationale avec des changements notoires dans les organisations internationales, de sortir enfin de la jungle.
La récente visite d’Etat de MACRON au Maroc, aurait eu une tonalité AES. La France sollicitant du Monarque, une intercession auprès des Etats du Sahel avec au premier chef, le Mali. Mais, à contrario, en réclamant d’être un carnivore assoiffé, le président Français doit s’attendre à une demande de remise à plat de la relation par les gouvernants du sahel et admettre l’exigence d’une juste réparation pour la spoliation à grand spectre.
Le fait colonial et la traite négrière peuvent, à présent, être considéré lointain. L’exploitation endurée et en cours par certains effets, ne peut se dissoudre facilement. La phase néocoloniale qui a prolongé la colonisation par des méthodes autrement plus insidieuses a été pesante. Une juste réparation par le dédommagement ou la compensation de la manne soustraite sera une exigence à la reprise de la coopération normale pour les Etats du Sahel.

Sans avoir à faire cas du chapitre de la lancinante question du FCFA, le Franc des Colonies Françaises d’Afrique, plus subtilement reconverti en Francs de la Communauté Financière Africaine, monnaie néocoloniale par excellence. On peut décidément conclure que la coupe est vraiment pleine !!!



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