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Contribution : citoyenne municipalité : De nouvelles mesures administratives seront les bienvenues pour mettre un terme définitif au règne des maires prédateurs.
Publié le samedi 16 novembre 2024  |  Aujourd`hui
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© Autre presse par Dr
Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile et celui en charge de l`Administration Territoriale et de la décentralisation le Colonel Abdoulaye Maiga face à la presse
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Le gouvernement de Transition semble avoir trouvé la bonne recette pour mettre les maires prédateurs hors d’état de nuire les populations. Dans un passé récent, nous avons vu des maires prédateurs sortir des prisons pour regagner paisiblement leur fauteuil dans les municipalités comme si de rien n’était. Le temps est arrivé pour mettre fin à cette dérive qui n’avait que trop duré. On a beau tirer le diable par la queue, le destructeur abonné au pillage reproduira toujours son forfait.

La mise en place des délégations spéciales et la radiation des équipes municipales abonnées à la mauvaise gestion méritent amplement d’inspirer les plus hautes autorités d’anticiper vers l’élaboration des mesures beaucoup plus sévères pour bannir la corruption et la mauvaise gouvernance au cœur des communes. Cette disposition a permis aux électeurs qui connaissent les modalités de mise en place d’un maire de commune de savoir comment celui-ci peut être démis de ses fonctions.


Il fut un moment où le voleur était roi à la tête des municipalités. Comme si devenir maire équivalait à gagner la cagnotte. Alors tout devenait possible pour le maître des communes. Avec son équipe, quand bon leur prenait, ils faisaient main basse sur les champs des paysans pour les morceler et les vendre à leur guise comme s’ils venaient d’abattre un bœuf, puis dépecer et partager la viande entre une minorité censée mobiliser le plus grand nombre d’électeurs.

De cette manière, chacun s’enrichissait dans la démesure au vu et au su de tous. Leurs villas sortaient de terre comme des champignons, ils circulaient dans des véhicules flambant neuf de dernière génération comme pour se moquer de la galerie dans l’impunité totale. Jusqu’à preuve de contraire, une chose est claire : la terre n’est pas un bien réservé au maire de la commune pour la commercialiser en sa guise pour son enrichissement personnel sans rendre compte. L’arrivée de la Transition vient de mettre un coup d’arrêt à cette habitude bien ancrée en terre malienne. Si nous sommes arrivés à ce stade, ce n’est pas un fait du hasard. Les maires incriminés ont tous à un stade commis des insuffisances avérées dans la gestion du budget communal. Beaucoup d’entre eux demis de leur fonction ont usé de leur statut pour détourner l’argent public à outrance dans le silence complice des conseillers municipaux.

Avec méthode et persévérance avec la mise en place des délégations spéciales, le règne des bandes de prédateurs parvenus aux commandes des municipalités semble terminé.

De nos jours, les jeux sont clairs et très limpides. La révocation du maire entraîne immédiatement la perte de la qualité de maire et ce fait doit emporter de plein droit l’inéligibilité car il a failli à son devoir de premier magistrat de la commune.

L’habitude étant une seconde nature, les mesures administratives concoctées contre les maires prédateurs et leur équipe pour mauvaise gouvernance doivent être suivies d’effet. A défaut, rien ne nous indique que ces politicards abonnés au pillage du denier public avides de pouvoir qu’une fois venu le temps des élections municipales se présentent comme candidat dans leur circonscription électorale où ils sont souillés jusqu’à la moelle épinière. Pour ce faire, nous sollicitons des plus hautes autorités la mise en place d’un cadre légal en vue qu’ils soient purement et simplement disqualifiés de la course électorale.

La meilleure des manières pour les mettre définitivement à la touche serait de leur faire bénéficier du statut d’inéligibilité en terre malienne. Si mal leur prend de s’inscrire sur une liste électorale; que celle-ci soit carrément annulée de la course municipale. Ainsi tout Conseillers d’un Conseil communal dissous ne pourra plus s’engager à devenir candidat d’une quelconque liste électorale car il se verrait frapper par la lourde sanction d’inéligibilité.

Seul à ce prix, nous parviendrons à bâtir un Mali Koura sain débarrassé de politicards accomplis qui n’ont d’autres soucis que de s’enrichir sur le dos du peuple d’après le Général Abdoulaye Maïga. “A bon entendeur tant pis” …

Aboubacar Eros Sissoko Artiste-écrivain

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