Mardi dernier, les 11 détenus politiques ont comparu devant la Cour d’appel de Bamako dans l’optique d’obtenir une mise en liberté provisoire. Mais le juge en charge du dossier à la Cour d’appel de Bamako a rejeté toute idée de mise en liberté provisoire.
Cela fait six mois que ces dirigeants politiques ont été arrêtés au cours d’une réunion dans le domicile de l’un d’eux et placés sous mandat de dépôt par le parquet général du Tribunal de la Commune V du district de Bamako pour “atteinte à l’ordre public” et “opposition à l’exercice de l’autorité légitime”.
En septembre dernier, le juge d’instruction de la Commune V en charge de ce dossier avait ordonné leur libération, mais le procureur général près de la Cour d’appel de Bamako, Hamadoun dit Balobo Guindo, s’y était opposé fermement.
En marge de la clôture des assises dites spéciales pour les crimes économiques et financiers, le procureur général Guindo avait confirmé à Mali Tribune que pour l’heure, rien n’a été fixé et que le dossier de ces leaders politiques est toujours en instruction.
Le mardi 12 novembre 2024, les onze détenus politiques ont comparu devant la Cour d’appel, de Bamako dans la perspective d’une mise en liberté provisoire. Mais la Cour d’appel a rejeté en bloc toute idée de mise en liberté provisoire des onze détenus politiques de la déclaration du 31 mars engagés pour le retour à l’ordre constitutionnel. Les onze cadres politiques ont été aussitôt renvoyés chacun dans sa prison (Bamako, Koulikoro, Kéniéroba et Dioïla).
Malgré nos démarches, les responsables de la Cour d’appel de Bamako n’ont fait aucun commentaire sur les motivations de cette décision prise par le juge de la chambre d’accusation de ladite Cour.
Analystes politiques et simples commentateurs perçoivent cette décision comme une attitude pour faire durer le supplice alors que les appels à leur libération ne faiblissent pas tant au Mali qu’à l’étranger.
En pratique avec cette décision de la Cour d’appel, le dossier des onze leaders politiques doit être renvoyé à nouveau devant le Tribunal de la Commune V de Bamako. Le juge d’instruction en charge relancera la procédure pour voir s’il y a des nouveaux éléments à charge.