Le lundi 11 novembre 2024 s’est tenue au CICB, la Journée nationale des légitimités traditionnelles, sous la présidence du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le général de corps d’armée Ismaël Wagué, représentant le général d’armée Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat.
La cérémonie d’ouverture de cette grande fête de la culture malienne a enregistré la présence massive de chefs des villages, de quartier, venus de partout à l’intérieur du pays. L’événement a été également rehaussé par la présence du ministre représentant Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo du Burkina Faso et le président de l’Association des chefs traditionnels de la République du Niger, tous deux en qualité d’invités spéciaux.
La Journée nationale des légitimités traditionnelles depuis sa première édition, honore les légitimités traditionnelles en leur rendant hommage et en valorisant leur fonction. C’est une occasion pour célébrer le rôle fondamental de ces institutions traditionnelles dans la préservation et la transmission de nos valeurs culturelles.
L’édition de cette année 2024 est placée sous le thème : “Rôle et responsabilité des autorités et des légitimités traditionnelles dans la préservation et la transmission des valeurs socioculturelles”.
Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, a salué le rôle et la responsabilité que jouent les légitimités traditionnelles dans le développement de notre pays, notamment le rôle de porte-paroles des communautés, le rôle de médiateur dans les conflits et le rôle de veille au respect de certaines règles ancestrales.
“A travers leurs activités au quotidien, les légitimités traditionnelles participent activement à la sauvegarde et à la transmission des valeurs ancestrales chères à notre pays telles que le ‘maaya’ et le ‘dambe’“, dira-t-il.
Le chef du département de la Culture a souligné que nos valeurs ancestrales, telles que le respect de la famille et du chef, la fraternité et la tolérance se sont érodées. Malheureusement, on observe que certains jeunes sont perdus, pour avoir ignoré leur culture et leur histoire. “On les envoie à l’école moderne, mais sans leur enseigner ce précieux héritage”. Il rappellera que la nation malienne, multiséculaire a conçu des valeurs sociétales basées sur le fervent attachement de chaque individu à la patrie, mais aussi sur des normes éthiques élevées de probité, d’intégrité, d’équité et de justice.
A l’entendre, nos ancêtres avaient mis en place des bons usages, des codes ou des chartes de conduite, des us et coutumes permettant à chacun de savoir ce qu’il devait faire ou ne devait pas faire à l’égard de la communauté et des autres.
“Les principes éducationnels traditionnels tendent vers un seul but : fabriquer un homme accompli, pétri de l’éthique élaboré tout au long de l’histoire par la société pour satisfaire ses aspirations les plus profondes et les plus nobles. Cette éthique était considérée comme le socle qui garantit l’équilibre et la solidité du groupe”, a-t-il affirmé.
Le ministre Guindo a également souligné que le président de la Transition, chef de l’Etat et le Premier ministre, chef du gouvernement se sont engagés dans un vaste mouvement de refondation nationale soutenue par des mesures concrètes dont la restauration de nos valeurs culturelles, pierre angulaire de ce vaste chantier institutionnel.
Pour le général de corps d’armée Ismaël Wagué, le thème de cette édition 2024 reflète la vision du président de la Transition qui a fait du 11 novembre, la Journée nationale des légitimités traditionnelles instituée par décret en 2022. Cette célébration, a-t-il poursuivi, marque notre attachement aux valeurs que les légitimités incarnent et à leur rôle essentiel dans la transmission des éléments constitutifs de notre identité culturelle.
Le ministre en charge de la Cohésion nationale affirmera que les légitimités traditionnelles sont les véritables piliers de notre société. Elles occupent une place cruciale dans notre société et elles jouent un rôle de premier plan dans la réconciliation nationale, régularisation sociale et la résolution des conflits, contribuant ainsi à instaurer la paix, le dialogue et la cohésion sociale. Le ministre n’a pas d’exprimer sa reconnaissance aux invités d’honneur venus du Burkina Faso et du Niger.
Le président des légitimités traditionnelles du Nord du Mali, Bajan Ag Hamatou, a informé que les leaders traditionnels du Nord du Mali soutiennent à 90 % la Transition. “Nous n’avons pas le droit de ne pas soutenir les dirigeants du Mali parce que le Mali a tout fait pour le Nord du Mali”, a-t-il exprimé.