Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, à la cérémonie de rétrocession du site de la MINUSMA de Bamako, ce vendredi 15 novembre 2024.
Le ministre Abdoulaye Diop, a présidé la cérémonie de retrait définitif de la Minusma, ce vendredi 15 novembre. Une cérémonie empreinte de symbole, d’enseignements et d’opportunités pour mieux envisager le format approprié de l’intervention des Nations Unies au Mali, selon le ministre Diop. En présence d’Atul Khare, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, chargé de l’appui opérationnel, il a rappelé que la fin du processus de retrait dans le délai du 31 décembre 2023, décidé par la résolution 2690 du Conseil de sécurité, à la demande du Gouvernement du Mali, a ouvert la voie à la phase de liquidation, ultime étape marquant la fin de la présence au Mali de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali”. Ce “retrait coordonné, ordonné et sécurisé” s’est donc effectué dans les délais impartis comme indiqué. Sous prétexte de la solidarité internationale, des pays membres des Nations unies s’étaient ligués au sein de la Minusma pour pouvoir déployer leurs forces militaires en juillet 2013 au Mali. Cette lutte internationale contre le terrorisme international présent dans le Sahel et le Sahara, s’est révélée en fin de compte être une coalition mondiale contre les intérêts du Mali et les Forces armées maliennes. Mais aussi contre “les paisibles populations innocentes dont le seul tort était de vivre dans des localités convoitées par ces groupes obscurantistes”, dira le ministre Diop. En lieu et place de la paix et de la stabilité ramenées, la Minusma prenait les enfants du Bon Dieu au Mali pour des canards sauvages. Ainsi, aux yeux de la Communauté internationale, comme au sein des Nations Unies, la rupture avec la Minusma était impensable a fortiori ce départ acté ce vendredi 15 novembre 2024.
Avec la rétrocession du dernier camp de la Minusma à Bamako, le Mali parachève ainsi la reprise de Kidal à la même date et un an après cette reconquête. Hasard ne pouvait être plus indiqué au calendrier, puisque l’anniversaire de la reprise de Kidal par les Fama vient démentir tout ce que la France et d’autres pays du Conseil de sécurité prétendaient comme scénario funeste au départ de la Minusma et des autres contingents militaires dont Barkhane et Takuba. Comme quoi, il vaut mieux compter sur sa souveraineté et sa propre armée pour terminer une guerre et non l’alimenter par des opérations de maintien de la paix onusienne qui ne feraient que la faire perdurer. C’est ainsi que le ministre Abdoulaye Diop a salué “le sacrifice, la bravoure et l’action héroïque des Fama” qui ont su restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. Voici un des enseignements à retenir de la présence de la Minusma sur notre territoire national : elle ne répondait pas aux exigences du terrain. Sinon, comment comprendre que la Minusma ait cherché à tout faire pour que les Fama n’aient pas le dessus sur les forces djihadistes alliées à leurs collaborateurs terroristes sous la férule de la Cma et du Csp ? Sans la détermination des soldats maliens dans leur mission de reconquête des territoires sous influence des rebelles, l’emprise actuelle sur Kidal et les localités environnantes ne serait pas effective. En effet, ces zones libérées de l’occupation terroriste, même si l’insécurité y sévit encore de façon sporadique, ne se plaignent pas du retour de l’armée et de l’administration. Progressivement, l’État central se remet en place au Centre, au Nord comme à l’ouest du pays où les barbares continuent leurs exactions à partir de la Mauritanie. Ce qui repose encore et encore l’instrumentalisation des questions des droits de l’homme à des fins politiques et de déstabilisation, et qui constitue une menace à la cohésion sociale du Mali. Malgré les engagements sincères des pays contributeurs de troupes et de forces de police, le format usité n’était pas adéquat. Aussi, a-t-on vu comment beaucoup de frères d’armes sont tombés sur les champs de bataille à côté de nos Fama. Aujourd’hui, sans ingérence extérieure, sans diktat, sans paternalisme, ni condescendance, le Mali, informe le ministre, cette reprise en main de notre destin est conforme au nouvel paradigme de l’État malien. Sans mettre fin aux opportunités ni hypothéquer les perspectives entre le Mali et les Nations unies. Exception faite des livraisons d’armes de l’Ukraine aux terroristes du Sahel via le «corridor d’armements du Sahel», passant par le Tchad, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Soudan, en provenance de la ville d”Odessa (Ukraine) et Constanța (Roumanie), le 8 septembre 2024, puis arrivé par mer à Tripoli, en Libye, le 29 septembre 2024, à bord du navire SEA GLORY.