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An I de la libération de Kidal : Choguel Kokalla Maïga fait la promesse de clarification
Publié le lundi 18 novembre 2024  |  L’Essor
Séance
© aBamako.com par DR
Séance de travail entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au Palais de Koulouba
Bamako, le 28 septembre 2021. Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de retour de l`Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
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Le Premier ministre et président du comité stratégique du M5-RFP intervenait lors de la célébration de l’An I de la libération de Kidal par les Forces armées maliennes

Le président du comité stratégique du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) et Chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga, a animé, samedi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CCIB), une réunion autour de la commémoration de l’An I de la libération de Kidal. Il a saisi l’opportunité pour apporter une certaine clarification par rapport à la gestion de la Transition et faire des propositions pour une réorientation du processus transitoire.


C’est dans une salle Djéli Baba Sissoko du CICB remplie de militants, sympathisants et dirigeants du M5-RFP dont le ministre chargé de la Refondation Ibrahim Ikassa Maïga que le Premier ministre s’est réjoui de la récupération de la ville de Kidal par les vaillantes Forces armées maliennes (FAMa), le 14 novembre 2023. Selon le président du M5-RFP, cette date marque, non seulement, la libération d’une localité malienne du néocolonianisme et de ses suppots traîtres à la nation, mais également, l ‘unification de la patrie, le Mali que l’ennemi avait réussi, trois décennies durant, à briser.

Choguel Kokalla Maïga a rappelé que durant trois décennies, la ville de Kidal et ses dépendances échappaient au contrôle de l’État central. «Plus d’une humiliation nous fut imposée depuis cette localité de l’extrême nord malien. Son accès était interdit à nos FAMa. En revanche, des forces étrangères sous l’égide de l’Onu, en réalité de la France, y servaient de boucliers aux terroristes », a déclaré le Premier ministre.

Pour lui, la France ne peut pas décoloniser, ajoutant qu’en la matière, le seul langage qu’elle comprend est celui que l’héroïque peuple vietnamien lui a tenu le 7 mai 1954 à Dien Bien Phu. «C’est bien ce langage que les autorités de la Transition ont choisi de lui tenir, même si cela se fait avec un registre différent», at-il indiqué. Le président du M5-RFP a ensuite signalé que la libération de la ville de Kidal est la preuve manifeste que les lignes ont plus bougé depuis la rectification de la Transition.

CONFUSION ET AMALGAME- S’agissant du concept «clarification», le sujet qui fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps, le Dr Choguel Kokalla Maïga a, comme promis, tenté de donner ses éléments d’explication. Il a signalé que de nombreux Maliens ont le sentiment que sur la Transition malienne plan « un véritable spectre de la confusion et de l’amalgame ». D’après lui, ce spectre s’accompagne d’un corolaire constitué par un véritable risque de remise en cause des résultats de la lutte héroïque et de la marche victorieuse du peuple malien.

«Nous faisons face à un risque regrettable et inimaginable, il y a seulement trois ans, de retour programmé en arrière», at-il regretté. Avant de rappeler que le destin de la Transition s’est joué le 14 janvier 2022 quand «nous nous sommes dressés comme un seul homme contre les sanctions de la Cedeao».

Rappelant que la Transition était censée prendre fin le 26 mars 2024, le président du M5-RFP a déploré « son rapport sine die, unilatéralement, sans débat au sein du gouvernement ». «Aujourd’hui encore, il n’existe aucun débat sur la question», at-il relevé. Et d’affirmer que lui-même, en tant que Premier ministre, «se contente des rumeurs de la presse ou à une interprétation aléatoire des faits et gestes du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation».

Dr Choguel Kokalla Maïga a ajouté que le gouvernement n’a aucune information sur le programme ni le plan d’actions de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) dont la mise en place a contourné, selon lui, « toutes les procédures ». normatives dans le fonctionnement d’une équipe dirigeante».

«Il s’agit là d’un ensemble de faisceaux qui poussent les citoyens à penser et imaginer toutes sortes de scénarios, à se lancer dans toutes sortes de conjectures sur la fin de la Transition. Aujourd’hui, il est temps que le peuple malien sache à quoi s’en tenir », a invité le leader politique. Déplorant que le pacte d’honneur, qui lie son Mouvement à l’ex- Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a subi plusieurs tentatives de remises en cause de ses clauses. Le Dr Choguel Kokalla Maïga a également regretté la multiplicité des partis politiques en violation des recommandations des Assises nationales de la Refondation (ANR).

Concernant ses propositions pour une réorientation de la Transition, le président du M5-RFP a appelé tous les Maliens acquis au vrai changement pour le Mali Kura, quel que soit leur positionnement politique avant le 18 août 2020 et le 24 mai 2021, au sursaut patriotique . Pour lui, aujourd’hui, il y a la nécessité de réaliser l’union sacrée pour la réussite de la Transition.

Bébé DOUMBIA

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