Aujourd’hui, les villes de Kidal et Tombouctou ont accueilli la caravane du Groupe d’Initiative du Peuple Malien, qui poursuit sa mission de collecte de signatures pour une pétition exigeant des réparations de la France.
Des dizaines de milliers de citoyens, dans différentes régions de notre grand pays, se sont mobilisés pour soutenir cette démarche, marquant ainsi leur engagement en faveur de la justice historique et de l’avenir de notre nation.
Nous traversons actuellement une crise que la France a largement contribué à créer en pillant nos richesses ! Trop souvent, nous blâmons nos gouvernements, alors que la véritable racine de nos maux se trouve ailleurs. C’est la France qui a plongé notre peuple dans la pauvreté, c’est la France qui a cherché à nous isoler en manipulant la CEDEAO, c’est encore la France qui, en 1960, a orchestré une fausse indépendance en plaçant des politiciens serviles au pouvoir tout en continuant de nous exploiter. Le franc CFA, imposé par la France, a fait de notre système financier un outil de dépendance pour soutenir son économie, au détriment de notre propre développement.
Aujourd’hui, le Mali fait face à une crise économique, financière et sécuritaire majeure. Les réparations de la France ne résoudront pas tous nos problèmes, mais elles constituent une étape essentielle pour permettre à notre pays de se relever, d’avancer et de construire un avenir prospère. Cet argent, auquel nous avons un droit légitime, peut être un levier puissant pour transformer notre économie. Il pourrait, par exemple, résoudre la crise énergétique en permettant de rembourser les dettes d’EDM-SA et de moderniser nos infrastructures électriques. Sur le plan économique, ces fonds pourraient alléger la pression de la dette extérieure, libérant ainsi des ressources pour financer des programmes sociaux, soutenir les entreprises locales et stimuler la production. Cela entraînerait la création de nouveaux emplois et une augmentation des revenus pour notre population.
Exiger des réparations, c’est revendiquer notre droit ! Et nous devons agir pour le faire respecter. Ensemble, faisons entendre la voix du peuple malien pour la justice et l’avenir de notre nation.