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Le commissaire Colonel Major Nouhoum Dabitao à propos du rejet de sa demande de mise en liberté par la cour suprême : « J’ai démissionné de mon propre gré alors que je pouvais me prévaloir de mon immunité, il n’y a aucun risque pour ma liberté provisoire »
Publié le lundi 25 novembre 2024  |  Nouvel Horizon
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La chambre d’accusation de La cour suprême du Mali a rejeté le mercredi 13 novembre dernier, la demande de mise en liberté des inculpés Nouhoum Dabitao et Mme Bouaré Fily Sissoko dans le cadre des affaires dites d’achat de l’avion présidentiel et des équipements. Le procès de ces deux affaires a débuté le 24 septembre dernier avant d’être renvoyé à une autre session de la cour d’assises le mercredi 09 octobre pour « complément d’informations », sans qu’une date ne soit fixée ; laissant ainsi les deux prévenus en détention dans une situation d’incertitude sans pareil. Quelques jours après la notification de refus par la chambre d’accusation de la cour suprême du Mali, les collaborateurs et proches du commissaire colonel Major Nouhoum Dabitao, questeur démissionnaire du conseil national de transition en détention préventive depuis le 14 Mars 2024, lui ont manifesté leur soutien. En réaction, celui qui au cours du procès a démontré preuves à l’appui, son innocence, estime que sa mise en liberté ne pourrait aucunement entraver la procédure judicaire en cours car s’étant volontairement mis au service de la justice malienne.

« J’ai démissionné de mon propre gré alors que je pouvais me prévaloir de mon immunité, Par conséquent, il n’y a aucun risque pour la liberté provisoire », a fait savoir le commissaire Colonel Major Nouhoum DABITAO suite au rejet de sa demande de mise en liberté par la cour suprême le mercredi 13 Novembre. Maintenu en détention préventive depuis le 14 mars dernier pour des faits « d’atteinte aux biens publics, faux et usage de faux et complicité » , les proches et collaborateurs du questeur démissionnaire ne cessent de manifester leur soutien et leur souhait de le voir recouvrer la liberté.
Dans l’arrêt notifiant le rejet de la demande de mise en liberté, il est précisé que celle-ci est « mal fondée ». La cour suprême justifie sa décision par le fait « Qu'au stade actuel de la procédure, sa détention s'avère encore nécessaire à la manifestation de la vérité d'autant plus que sa mise en liberté pourrait porter entorse à la procédure en cours, vu sa participation dans la chaîne de commission des faits ». Une décision incomprise par le prévenu qui a récemment confié avoir démissionné de son propre gré et donc n’avoir aucunement l’intention de se soustraire de quelque manière que ce soit à la justice ou encore d’interférer dans la procédure en cours.

Les preuves qui disculpent

Les proches et collaborateurs du commissaire Colonel-Major Nouhoum Dabitao se disent d’autant plus surpris de cette décision car les différents témoignages et la documentation fournie au cours du procès ont démontré que les matériels commandés et soupçonnés de ne pas avoir été livrés l’ont bien été. Cela en plus du fait que le montant supposé détourné est incohérent au regard de sa supériorité au montant même du contrat. En effet, Le marché dit des équipements militaires a été conclu en deux lots pour un montant total de 69.183.396.476 FCFA dont un lot de matériels HCCA (habillement, couchage, campement, ameublement) de 34.066.867.000 FCFA pour lequel le colonel Major DABITAO et le General Drabo sont incriminés. Dans l’arrêt de renvoi , il est dit également que ces deux prévenus sont présumés coupables d'avoir altéré la réalité des livraisons notamment en « constatant comme vrais des faits faux de livraison de matériels d'habillements, de campements, de couchages et d'ameublements, afin de faire correspondre des commandes faites par le MDAC d'un montant de 69.183.396.474 FCFA pour des livraisons réelles d'un montant de 32.640.407.543 FCFA occasionnant ainsi un préjudice financier a l'État du Mali, de 36.542.998.931 FCFA ».
Des accusations, que le Commissaire Colonel-Major Nouhoum Dabitao avait rejetées en bloc. Pour cause, Nouhoum Dabitao avait fait savoir qu’en sa qualité de Directeur du Commissariat, à l’époque des faits, il ne jugeait pas de l'exactitude ou de la pertinence des prix des articles ; mais avait plutôt la tache de s’ assurer de la livraison de la totalité des matériels consignés dans le contrat. En outre, Nouhoum Dabitao avait rappelé que « le Directeur du Commissariat des Armées s'étend uniquement aux matériels HCCA c'est-à-dire au lot N°1 du Protocole Guo Star ».
Concernant le montant supposé détourné, Dabitao avait fait remarquer à la cour son incohérence car ledit montant est nettement supérieur au montant total du contrat : « Ce lot s'élève à 34.066.867.000 FCFA. On nous incrimine pour l'entièreté du contrat. Pour un lot de 34 milliards, comment est-ce que le préjudice peut valoir 36 milliards ? » s’était-il étonné.
Hormis les déclarations faites par le prévenu face à la cour, la dizaine de témoins qui avait comparu à la barre, dont certains sont toujours en fonction au ministère de la défense et des anciens combattants, avait à l’unanimité affirmé que les matériels supposés être de commande fictive ont bel et bien été livrés et sont pour certains, à ce jour, toujours en cours d’utilisation par les forces armées maliennes.
Autant d’éléments le commissaire Colonel Nouhoum Dabitao et ses collaborateurs estiment être assez suffisants pour l’obtention d’une liberté « provisoire » ; cela en plus du fait non négligeable qu’il ait « démissionné de mon propre gré alors que je pouvais me prévaloir de mon immunité, il n’y a aucun risque pour la liberté provisoire ».

AWA CHOUAIDOU TRAORÉ - NOUVEL HORIZON
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