PolitiquePoursuivis pour atteinte à la sûreté de l’État et tentative de trouble à l’ordre public : La Libération des 11 leaders détenus exigée par la Coalition du 31 mars
Après plusieurs mois de silence, les organisations signataires de la Déclaration du 31 Mars sont sorties de leur mutisme le mercredi le 20 novembre dernier, à la faveur d’une rencontre avec la presse. Par la voix de Mme Sy Kadiatou Sow de l’Adema-Association et d’Amadou Koita de PS Yelen, la Coalition a réclamé la libération de leurs 11 camarades politiques en détention depuis bientôt six mois.
Ladite conférence a mobilisé plusieurs figures du mouvement M5-RFP comme Modibo Sidibé et Konimba Sidibé, ainsi que de l’ancienne majorité présidentielle comme Bokari Treta, Moussa Mara ou encore Amidou Diabaté du Parena. Dr Modibo Soumare et le Pr Ali Nouhoum Diallo, entre autres, se sont également associés au combat pour le retour à l’ordre constitutionnel et le rapatriement de tous les exilés, en plus du plaidoyer pour l’élargissement des onze (11) leaders politiques arrêtés alors qu’ils participaient à une réunion au domicile de Moustapha Dicko et poursuivis depuis le 20 juin 2024 pour atteinte à la sûreté de l’État et tentative de trouble à l’ordre public. Face à la presse, les leaders de l’Alliance du 31 Mars et leurs sympathisants n’ont pas manqué de dénoncer, dans leur déclaration commune, le rejet de leur demande de liberté provisoire par le parquet du tribunal de la commune V, en dépit de l’ordonnance de mise en liberté du Juge de même instance.
Par la même occasion, la Coalition prend à témoin l’opinion nationale et internationale de la détention indéfiniment prolongée de leurs camarades au moyen d’une gestion délibérément lente du dossier, à leurs yeux. Toutes choses qui s’assimilent pour eux à des manœuvres dilatoires pour prolonger le supplice de chefs de famille qui n’ont posé aucun acte contre la République. La Coalition soutient, en effet, que les 11 détenus n’ont enfreint aucun décret ni aucune loi. «Leur seul tort, c’est de s’être battus pour la démocratie chèrement acquise par le peuple malien et pour le retour à l’ordre constitutionnel», ont-ils dénoncé, en associant à leur plaidoyer la libération de Ras Bath, de Rose Vie Chère, d’Étienne Fakaba, Ben le Cerveau, Clément Dembelé, Issa Kaou N’Djim, qu’ils considèrent comme des détenus politiques. Dans la même veine, la coalition exige le retour de tous les Maliens poussés à l’exil et s’insurge contre une instrumentalisation politique de la HAC dans ses missions de régulation du secteur de l’information et de la communication. Et de déplorer une détérioration de la situation sécuritaire, notamment dans le Centre du Mali, ainsi que de la situation économique du pays sur fond de crise énergétique et d’absence de solutions durables qui plonge le pays dans une incertitude totale. Tout en rappelant que la guerre n’est pas une finalité, les signataires de la Coalition en ont profité pour inviter les autorités à se consacrer au rassemblement des Maliens et au retour de la paix pour assurer un meilleur avenir à la nation. Leurs réclamations incluent aussi le retour à l’ordre constitutionnel ainsi que le respect de tous les droits démocratiques réinscrits dans le marbre de la Constitution du 22 juillet 2023 en tant qu’héritage des acquis de la Révolution de Mars 1991 : la liberté d’expression et d’opinion, la liberté de réunion, la liberté d’aller et venir, l’inviolabilité du domicile privé constamment remise en cause pendant ces quatre dernières années dans ce pays depuis plus de 4 ans, etc.