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Plus de trois ans après son incarcération : • L’ancien Commandant de la FORSAT, Oumar Samaké a recouvré la liberté • Les rideaux se ferment-ils sur les tueries de juillet 2020 à Badalabougou?
Publié le mercredi 27 novembre 2024  |  Nouvel Horizon
Trois
© Autre presse par DR
Trois nouveaux véhicules blindés pour les forces spéciales antiterroristes (FORSAT)
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L’ancien Commandant de la défunte Force Spéciale Anti-Terroriste (FORSAT) de la Police a recouvré sa liberté depuis quelques jours, selon nos sources. Une source policière jointe par nos soins a confirmé la libération du Commissionnaire Divisionnaire Oumar Samaké qui avait été interpellé dans le cadre des enquêtes ouvertes suite aux tueries et blessures par balles des manifestants du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) les 10, 11 et 12 juillet 2020 à Badalabougou. Les circonstances qui ont conduit à cette sortie de prison n’ont pas été évoquées par nos sources, ni le jour de libération.


Le Commissionnaire Divisionnaire de l’o- Alice Oumar Samaké qui était détenu au camp de la Gendarmerie depuis septembre 2021 est libre de ses mouvements, selon des sources concordantes. L’homme était emprisonné à la suite d’une enquête ouverte par la Justice pour faire la lumière sur les violences commises contre les manifestants du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5- REP) aux alentours du domicile de l’Imam Mahmoud Dicko en juillet 2020 et qui avaient causées des blessés et de morts.

En effet, des images des caméras de surveillance avaient montré des éléments de la Force Spéciale Anti-Terroriste (FORSAT) en patrouille terrestre dans les rues de Badalabougou. Toutes les accusations avaient été portées contre cette Force Anti-terroriste et le M5-RIP en position de force avait exigé et obtenu l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Dans la diligence de ce dossier, les autorités de la Transition ont ouvert l’affaire dont la poursuite avait connu un arrêt après le coup d’Etat du 18 août 2020.


En septembre 2021, soit plus d’une année après les faits, des éléments de la FORSAT et des têtes de proue du Mouvement du 5 juin 2020 avaient été écoutés par la Justice. À l’issue de ces différentes auditions, le juge Dembo Macina du premier Cabinet d’Instruction du Tribunal de Grande Instance de la Commune III de Hamako avait décerné un mandat de dépôt contre le Commissaire Divisionnaire Oumar Samaké, Commandant de la Force Spéciale Anti-Terroriste au des faits.

En outre, la révolte des policiers survenue le vendredi 03 septembre 2021 avait conduit ce dernier à être extrait par ses cama rades de la Maison Centrale d’Arnet (MCA) de Bamako, Un syndicaliste de la Police indiquait en son temps que la FORSAT n’agit pas de son propre Chef et qu’elle accomplissait ses Missions suivant les ordres reçus du Directeur Général de la Police ou du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile. Une manière pour les policiers de contester l’arrestation du Chef de cette Force.

Après des négociations, le Commissionnaire Divisionnaire Oumar Samaké s’est rendu de lui-même à la Justice quatre (04) jours plus tard, soit le mardi 07 septembre 2021, où il a été à nouveau placé sous mandat de dépôt et incarcéré au camp de la Gendarmerie. Alors que la procédure judiciaire était toujours cours, le Gouvernement a fini par dissoudre la Force Spéciale Anti-Terroriste (FORSAT) à travers un arrêté interministériel en date du 10 novembre 2021 avec la création d’une autre Unité composée des éléments de la Gendarmerie et de la Garde Nationale sans la Police, dénommée Force Antiterroriste (BAT). Cette force dotée d’un poste de commandement est placée sous l’autorité du ministre chargé de la Sécurité et de la Protection Civile Après trois (03) années de détention préventive sans avoir été jugé, il nous revient de sources policières que le Commissaire Samaké a été mis en liberté.

Même si les conditions de sa mise en liberté n’ont pas été divulguées, cela sème le doute quant à la poursuite de la procédure judiciaire devant faire la lumière sur les événements meurtriers des 10, 11 et 12 juillet 2020 survenus à Badalabougou.

A ce jour, les victimes et parents des victimes attendent toujours que Justice soit rendue et d’être enfin situés sur qui a donné l’ordre de tirer sur la fonte

Par Mahamane TOURE

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