Sans donner de délais pour le départ des bases militaires françaises du territoire sénégalais, le président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé, jeudi 28 novembre 2024, la volonté de la République sénégalaise de mettre fin à la présence militaire française sur son sol.
Dans un entretien accordé à la télévision du service public français (France 2) en prélude à la commémoration des 80 ans du massacre des tirailleurs sénégalais au camp militaire de Thiaroye, le 1er décembre 1944, le président Bassirou Diomaye Faye a indiqué que la présence militaire française au Sénégal n’est justifiée que par le passé esclavagiste et colonisateur de la France au Sénégal. Une situation qui va évoluer, assure-t-il.
« Est-ce qu' en tant que Français vous envisagez de nous voir dans votre pays avec des chars ou avec des véhicules militaires, des militaires sénégalais, avec des tenues sénégalaises comme ça parce que sur le plan historique la France a esclavigisé, colonisé et est resté. Je pense que quand vous inversez un peu les rôles, vous concevrez très mal qu’une autre armée, la Chine, la Russie, le Sénégal ou n’importe quel autre pays, puisse avoir une base militaire en France », a indiqué le président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye sur France 2.
Pour le calendrier qui doit fixer le départ des troupes françaises au Sénégal (Éléments français au Sénégal), le président souligne qu’il n’y a pas encore de délai de rigueur et que les autorités françaises en seraient les premières informées, le cas échéant.
« Il n’y a pas encore de délai de rigueur par rapport à ça. Si ça doit être fait, ce sera dit aux autorités françaises qui en auront la primeur et suivant le calendrier établi », a poursuivi le président Bassirou Diomaye Faye.
Dès leur accession au pouvoir en mars 2024, les nouvelles sénégalaises avaient clairement exprimé leur volonté de mettre un terme à la présence militaire française. Une option que le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye a confirmée, sans pour autant fixer de délai pour le moment.