Sous la houlette de Youri Communication et Consulting, en partenariat avec l’agence russe African Initiative, une conférence-débat s’est tenue, avant-hier samedi au CICB, sur les atouts et avantages de l’Alliance des Etats du Sahel. Animée par Dr Daouda Moussa et Dr Aliou Tounkara, les échanges auront donné lieu à une identification des potentialités de la jeune alliance consécutive à l’avènement des régimes militaires à la tête de ses Etats membres ainsi que des attentes des parties de la coopération AES-Russie. C’était en présence de plus d’une quarantaine d’hommes de médias.
Au sujet des potentialités, Dr Daouda Moussa Koné a présenté l’Alliance des Etats du Sahel (AES) comme une chance pour les trois États membres ayant décidé de se mettre ensemble pour faire face aux défis. Le membre de l’organe législatif de la transition en juge par la richesse des sous-sols minéraux stratégiques dont l’or, le fer et El manganèse, entre autres. Et ce n’est pas tout. L’AES, dit-il, est également le premier producteur de coton, et possède le plus de terres arabes. Ça n’est pas tout. Avec plus de 2,5 millions Km2, l’AES représente selon ses explications, 80% de l’espace Uemoa et 53 `% de la Cedeao. Comme quoi, sa sortie de cette communauté ne sera pas autant affectée. Et tenez-vous, l’AES, qui peine encore à retrouver sa place, possède une population de plus de 71 millions, qui représente également respectivement 51 et 17% de l’Uemoa et de la Cedeao.
Sur la question sécuritaire, Dr Aliou Tounkara, s’est réjoui de la reprise des opérations conjointes entre les trois Etats notamment. Toutes choses, dit-il, ayant permis d’affaiblir les réseaux de terroristes. Il a par ailleurs annoncé la formation de plusieurs officiers supérieurs de l’alliance par la Russie. Dans le domaine de l’acquisition d’armements, la particularité avec la Russie est que la demande est satisfaite. Sur le terrain, la Russie ne se met pas en écart, après des victoires égrenées sur les théâtres des opérations, contrairement à beaucoup, a-t-il expliqué, magnifiant ainsi la coopération militaire avec la Russie. Tout en se réjouissant de la réduction des attaques, Dr Tounkara a toutefois reconnu la présence de menaces par endroit, selon les nombreux témoignages de ressortissants du Centre.
Alors que tous les pays de l’alliance sont confrontés à une crise énergétique sans précédent, Edgar Maxim Kader, depuis le Niger, a invité pour sa part les pays de l’AES à mettre l’accent sur les énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolienne afin de réduire les coûts de la production d’énergie thermique. Quoi qu’il en soit, avec la coopération russe, les pays de l’Alliance, selon ses explications, pourraient enfin voir le bout du tunnel. Il a par ailleurs plaidé en faveur de la maîtrise interne des technologies et la mobilisation des fonds à l’externe pour faire face à la problématique énergétique de l’alliance.
Et par visio-conférence, le patron de l’agence russe «African Initiative» a engagé son pays à soutenir l’AES, au nom de son combat pour un monde juste différent du diktat de l’Occident. Il a également promis la formation de journalistes maliens par son agence.