Est-ce pour justifier la grasse rémunération de ses services que cette structure de lutte contre l’enrichissement illicite fait montre de plus d’ardeur à la tâche ? En tout cas, les rapports n’ont jamais été abondants que sous la Transition, comme pour rivaliser avec d’autres services apparentés sur un domaine cher aux autorités : la lutte contre l’impunité. Sauf que l’OCLEI s’y prend en passant à côté de la plaque, du moins dans le rapport qu’il vient d’accoucher sur l’entreprise OZONE. Le document produit par les services de Moumini Guindo révèle plus de 87 milliards dépensés dans les opérations d’assainissement de la ville de Bamako dans des conditions opaques. L’Office en juge notamment par la contraction de conventions par-dessus la tête du district en tant qu’entité bénéficiaire, ainsi que par le biais d’une garantie autonome assurée par la tutelle. Seulement voilà : les pratiques dénoncées auprès des autorités ne concluent sur la moindre trace d’enrichissement illicite ou d’augmentation spectaculaires d’avoirs. Il en résulte que le rapport de l’OCLEI se distingue à peine de ceux du BVG où son président avait effectué un passage.