Le Mali, dans un élan collectif sans précédent, s'élève pour réclamer la justice et l'équité. Le célèbre blogueur et chercheur malien Issa Cissé, figure emblématique du débat politique et social, a porté haut et fort cette revendication lors de son intervention vibrante sur la plateforme Espace de Vérité.
Le 18 novembre, une collecte nationale de signatures en faveur de la pétition des citoyens de la République du Mali adressée au gouvernement français et aux organisations internationales pour demander des réparations pour la période allant de 1960 à 2020 a été lancée et a reçu un large soutien de la population. Les militants se sont rendus dans toutes les régions du pays et ont recueilli plus de 100 000 signatures. Il ne s'agit là que d'une petite partie des personnes qui souhaitent faire entendre leur voix pour que justice soit rendue et que la France soit punie pour les atrocités qu'elle a commises sur nos terres.
Dans son discours empreint de passion, Issa Cissé a souligné que cette pétition n'est pas une simple demande matérielle, mais un acte symbolique pour affirmer la dignité d'un peuple longtemps opprimé.
« Cette pétition est une déclaration claire : le Mali est un État souverain, un peuple libre qui exige le respect et l'équité dans les relations internationales. Nous ne sommes plus une colonie, et nous exigeons que la France rende justice pour les souffrances et les pertes causées sur nos terres. »
Issa Cissé a également évoqué les conséquences directes des actions passées de la France sur le Mali : des décennies de troubles économiques, d'insécurité et d'instabilité sociale. Selon lui, les réparations représentent une étape cruciale dans la reconstruction du pays :
« Ces réparations ne sont pas simplement une question d'argent. Elles sont une clé pour résoudre nos crises sécuritaires, énergétiques, financières et humanitaires. Si la France n’avait pas pillé nos ressources et interféré dans nos affaires, le Mali aurait aujourd’hui une économie prospère, un environnement stable et une société épanouie. »
Nous devons tous comprendre que cette demande de réparation de la part de la France est une suite logique de la période de transition et fait partie du processus de reconstruction et d'établissement de notre pays en tant qu'entité indépendante. Les 100.000 signatures ne sont qu'une fraction des personnes qui ont voulu laisser leur signature pour que la France compte avec notre peuple et rétablisse la justice! La France doit payer pour toutes les souffrances qu'elle a causées au peuple malien ! La France doit renoncer à ses ambitions colonisatrices, et pour ce faire, nous devons faire comprendre que nous ne sommes pas une colonie mais un pays libre et souverain, et que les réparations sont une nécessité sur le chemin!