Le professeur Issa N’Diaye n’est plus. Une disparition qui afflige, d’autant plus qu’elle intervient en un moment où ses lumières auraient pu servir.
Le professeur issa N’Diaye est iconoclaste. Il appartient à cette race de militants de conviction, qui tend à disparaître, incapable de compromis avec ses convictions. Militant Adéma, il a été de ceux qui, au sein du parti, et alors qu’ils étaient encore au pouvoir, a animé l’aile contestataire, gardant toute sa capacité d’indignation, chaque fois a pensé que le parti s’éloignait des idéaux fondateurs.
Issa N’Diaye était un rebelle. Il l’est resté tout le temps. L’âge, la fortune, les contingences, les positions sociales, les honneurs, les coups bas, … n’ont jamais eu raison de sa détermination, ne sont pas parvenus à lui faire changer de convictions. Il est resté de cette gauche qui a cru et combattu pour plus de justice sociale, pour une répartition équitable des richesses.
Retourné à l’université, il a continué à proposer ses réflexions sur l’actualité politique de notre pays.
Il s’en va au moment où le pays s’interroge, doute et tâtonne à la recherche d’une nouvelle voie.