La montée des eaux continue de faire des dégâts au nord et au centre du pays. Le bilan s’est alourdi : des nouvelles maisons sont inondées entre le 3 et 4 décembre à Tombouctou et environnants. À Gao, dans la commune de Soni Ali Ber, des centaines de maisons sont menacées. La population avec ses moyens limités se mobilise et tente de faire face à la situation.
La région de Tombouctou est plus touchée par les dégâts causés par la montée du niveau du fleuve. Dans le cercle de Niafunké, à Gogueré, Kassoum, et à Tombouctou-ville des centaines de maisons se sont effondrées. Selon Abdoulaye Bouya, président du comité de développement du quartier Djingaraye Ber à Tombouctou, plusieurs maisons sont tombées au quartier Lafiabougou et des dizaines sont menacées. “Au bout de 30 minutes, déjà, le secteur Kolo a été partiellement envahi. Présentement, on est en train d’aller en profondeur. 54 maisons sont déjà tombées. On a pu loger beaucoup. Certains sont en ville. D’autres ont pu être hébergés dans des familles voisines” résume ainsi la situation Abdoulaye Bouya.
La région de Gao n’est pas totalement épargnée. Des habitants de la commune de Soni Ali Ber ont les pieds dans l’eau. Selon Hamidou Idrissa Magassa habitant de cette localité, des initiatives locales se multiplient pour limiter les dégâts. Il lance un cri de cœur : “on est vraiment sous menace, mais l’eau n’a pas encore atteint les maisons, on a eu une machine pour évacuer l’eau, mais les villages riverains sont alertes, nous avons besoin de l’aide des bonnes volontés”.