Ousmane Chérif Madani Haïdara au Premier ministre : «Il urge de mettre l’ordre dans le monde de l’Islam au Mali»

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Publié le samedi 7 decembre 2024 | Le challenger

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Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Ousmane Chérif Madane Haidara

Le 28 novembre 2024, le Premier ministre a effectué une visite de courtoisie au siège du Haut Conseil islamique du Mali. Dont le Président, Ousmane Chérif Madani Haïdara, lui a exprimé sa vive préoccupation sur la situation de l’islam au Mali.

Une semaine après sa nomination, le Général de division, Abdoulaye Maïga, a rendu visite au Haut islamique du Mali. Au cœur des échanges : l’accompagnement des responsables musulmans à réussir les missions à lui confiées par le Chef de l’Etat.

Après les salamalecs d’usage suives des bénédictions souhaitées par le visiteur de marque, le président Haïdara a également exposé à ce dernier ce qui le préoccupe actuellement : l’Islam tel qu’il se présente au Mali. «Monsieur le Premier ministre, c’est la honte extrême !». Pour le dignitaire religieux, «plus rien n’est à sa place ; tout est sens dessus dessous. On ne saurait tomber aussi bas…. C’est devenu comme du théâtre. Tous les autres pays se moquent de nous. Même ceux dont des ressortissants ont étudié chez nous pour développer l’islam chez eux n’ont plus de respect envers nous par rapport à ce qui s’y passe. Aujourd’hui, on a l’impression que l’islam vient de faire son entrée au Mali avec ces comportements nouveaux. Il faut que vous vous assumiez pour qu’on vous aide dans ce combat».

Ousmane Chérif Madani Haïdara appelle le gouvernement à accorder la possibilité à l’institution de prendre des sanctions contre des prêcheurs en cas de dérive. «Si vous ne nous accordez pas ce pouvoir, ça sera le désordre dans les jours à venir à ce rythme. Déjà certains font des prêches incendiaires, des incitations à la violence alors que l’islam est une religion de paix, d’entente, de solidarité, d’unité».

Il a interpellé le Premier ministre sur les «huit instructions urgentes» du président de la transition, insistant sur celle relative à la «moralisation» du prêche au Mali pour la stabilité, la paix et la concorde.

Par Ousmane Tangara

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