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Points clés de l’entretien du Ministre russe des Affaires Étrangères, Sergueï Lavrov, avec Tucker Carlson Moscou
Publié le mercredi 11 decembre 2024  |  aBamako.com
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© Autre presse
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- Officiellement, nous ne sommes pas en guerre [avec les États-Unis]. Certains qualifient ce qui se passe en Ukraine de guerre hybride. C’est ce que je dirais aussi. Il est évident que les Ukrainiens ne pourraient pas faire ce qu’ils font avec des armes modernes à longue portée sans la participation directe de militaires américaines.

- Nous ne voulons pas aggraver la situation. Mais depuis que l’ATACMS et d’autres armes à longue portée sont utilisés contre le territoire russe, nous envoyons des signaux. Nous espérons que le dernier (il y a deux semaines) avec le nouveau système « Orechnik » a été pris au sérieux.

- Dans sa dernière déclaration, le président Vladimir Poutine a clairement indiqué que nous étions prêts à faire face à toute évolution des événements. Nous préférons un règlement pacifique négocié basé sur le respect des intérêts légitimes de la Russie en matière de sécurité, sur le respect du peuple russe vivant en Ukraine, de ses droits fondamentaux, de ses droits linguistiques et religieux, qui ont été détruits par une série de lois adoptées par le parlement ukrainien.

- Si vous voulez respecter la Charte des Nations unies, vous devez la respecter dans son intégralité. Je vous rappelle que ce document stipule, entre autres, que tous les pays doivent respecter l’égalité des États et le droit des nations à l’autodétermination.

- Les populations de l’est et du sud de l’Ukraine, du Donbass et de la Novorossia ne considèrent pas que le régime de Zelensky représente leurs intérêts. Comment peuvent-ils les représenter alors que leur culture, leur langue, leurs traditions, leur religion - tout cela est interdit.

- Dans n’importe quel conflit, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne interviennent et affirment que les droits de l’homme sont grossièrement violés. En Ukraine, ils ne parlent jamais de « droits de l’homme » parce qu’ils voient que ces mêmes droits de l’homme pour la population russe et russophone sont complètement interdits par la loi.

- Les Occidentaux se battent pour maintenir leur hégémonie dans le monde, dans n’importe quel pays, n’importe quelle région, sur n’importe quel continent. Nous nous battons pour nos intérêts légitimes en matière de sécurité. Ils se battent pour un régime qui est prêt à vendre ou à donner toutes les ressources naturelles et humaines à l’Occident. Nous nous battons pour les personnes qui vivent sur ces terres, dont les ancêtres les ont développées pendant des siècles, construisant des villes et des usines.
- Historiquement, la politique étrangère américaine a eu tendance à créer des problèmes et à voir ensuite si elle pouvait « pêcher en eaux troubles » : l’agression irakienne, l’« aventure » libyenne ou, en fait, la destruction de l’État, l’évasion de l’Afghanistan.

- Dans l’est de la Syrie, les Américains « nourrissent » certains séparatistes kurdes en utilisant les bénéfices de la vente de pétrole et de céréales, ressources dont ils bénéficient.

- L’Alliance de l’Atlantique Nord, du moins sous l’administration Biden, se tourne vers le continent eurasien. Ces « stratégies indo-pacifiques », la mer de Chine méridionale et la mer de Chine orientale figurent déjà à l’ordre du jour de l’OTAN.

- Les Américains disent qu’ils ne peuvent pas laisser la Russie gagner en Ukraine parce que cela saperait « l’ordre mondial fondé sur des règles », c’est-à-dire la domination américaine.
En ce qui concerne les États-Unis, nous ne voulons la guerre avec personne. Parler d’un échange limité de frappes nucléaires est une invitation à une catastrophe que nous ne voulons pas.

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