La toute nouvelle direction nationale des droits de l’Homme et le tout nouveau projet “Sariya-Bato“ de l’USAID ont mis en place un espace de causerie débat entre experts et citoyens lambda, dénommé “Café des droits de l’Homme”. La cérémonie de lancement, couplée avec la session inaugurale, a eu lieu mercredi à Bamako, sous la présidence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, en présence du directeur adjoint de l’USAID-Mali, Richard Kimball.
Selon Abdoul Karim Diarra, directeur national des droits de l’Homme, le “Café des droits de l’Homme” se veut un espace d’échange et de sensibilisation entre des experts et le citoyen malien. Il sera périodique en vue de promouvoir le dialogue constructif entre les institutions et la population malienne en matière des droits de l’Homme. Rencontre mensuelle à Bamako ou dans certaines régions du Mali, le Café des droits de l’Homme est une initiative soutenue et financée par l’USAID à travers son projet “Sariya-Bato”, lancé il y a moins d’un mois.
La toute première édition du Café des droits de l’Homme a été animée par le ministre de la Justice en personne sur le thème : “Impact de la corruption sur les droits de l’Homme au Mali”. Pendant plusieurs heures, l’ancien parquetier du Pôle de lutte contre la corruption, Mamoudou Kassogué a décortiqué la corruption dans plusieurs aspects, dans plusieurs domaines et secteurs au Mali. “Il faut bannir la corruption au Mali. Un Etat corrompu, est un Etat en faillite”, expliquera l’ancien procureur. Le ministre a fait état de plusieurs cas de corruption et leurs conséquences sur des droits fondamentaux de l’être humain au Mali.
“Ce Café des droits l’Homme vise à améliorer la compréhension des droits humains par la population en abordant des thématiques essentielles”, a fait savoir le directeur national des droits de l’Homme, Abdoul Karim Diarra, pour citer, entre autres, “les droits des femmes, la lutte contre l’esclavage, la traite des personnes, le droit des enfants, le respect des droits de l’Homme dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, la cybercriminalité, le respect des droits de l’Homme dans les lieux de privation de liberté”.
Aux dires du directeur adjoint de l’USAID au Mali, le projet Sariya-Bato (Respect de la loi) est financé par l’USAID sur une période de 5 ans. Il vise à soutenir les efforts du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Pour lui, la présence du ministre de la Justice en qu’intervenant à ce Café des droits de l’Homme démontre toute l’importance que le département accorde à la question des droits de l’Homme.
Rendez-vous est fixé désormais à Bamako ou dans les autres régions du Mali pour un autre “Café des droits de l’Homme” avec un autre thème et d’autres experts.