Les forces vives de la nation et les acteurs de la société civile des trois États du Sahel doivent s’estimer heureux dans la grande cacophonie mondiale de ce qui est en train d’arriver aux Syriens, pour se sentir libres et libérées des injonctions tyranniques de certaines puissances occidentales. Pour concrétiser cet nouvel état d’esprit, les populations de la Confédération des États du Sahel (AES) sont confiantes quant aux capacités de leurs dirigeants militaires et civils d’assurer un plein succès à court, moyen et long terme des grandes ambitions nationales de chacun des pays et autour des projets structurants des trois États membres.
Dans cet élan, les populations et forces vives sont à associer aux politiques culturelles, économiques et sociales qui engagent la Confédération à asseoir ses fondations pour d’éventuelles entreprises collectives en vue et des objectifs communs de croissance sectorielle à travers plusieurs actions spécifiques.
Ainsi, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, les gouvernements sont appelés à tout faire pour mettre en œuvre le plan d’actions issu du sommet de Niamey le 6 juillet 2024. Il s’agit de coordonner les décisions prises par les trois chefs d’État et de concourir à leur déroulement et mise en œuvre. Notamment à travers la création et l’animation du cadre de concertation et de travail collaboratif, l’identification des thématiques et des personnes (points focaux de chaque ministère concerné au plan national) chargées de les animer et du suivi évaluation par rapport aux avancées, défis et blocages liés à l’évolution et au fonctionnement de la Confédération AES.
Au plan sécuritaire, les citoyens des trois pays sont invités à renforcer la coopération avec les forces de défense et de sécurité dans la lutte pour l’éradication du fléau du terrorisme. Il s’agit de savoir oser partager des renseignements confidentiels sur la présence de cette horde sauvage de barbares des temps modernes et d’informer à temps les autorités militaires pour qu’elles puissent organiser des opérations conjointes contre les terroristes sur leur lieu de cachette.
À cet effet, les différents ministères concernés vont se charger en chacun en ce qui le concerne, de mettre en place des projets communs dans les secteurs stratégiques (agriculture, énergie, infrastructures, etc.) et de créer et capitaliser la Banque d’Investissement de l’AES et le Fonds de Stabilisation.
Au plan humain, les administrations territoriales et ministère de l’Intérieur ont le devoir d’assurer la libre circulation des personnes et des biens. Charge à chaque département ministériel des trois pays d’élaborer et adopter des protocoles pour faciliter la fluidité de la libre circulation des personnes et des biens.
Les ministères de l’Éducation et dr la Formation professionnelle vont à leur tour harmoniser le contenu des programmes éducatifs et promouvoir la formation professionnelle adaptée aux besoins du marché du travail avec les nouveaux types de métiers que suscitent l’exploitation des richesses minières et énergétiques en termes de création d’emplois et d’amélioration des revenus et des conditions de vie des ménages sahéliens.
Dans cette optique, il va sans dire que sans les actions constantes et préservatrices de nos Forces de Défense et de Sécurité, le Sahel n’aura jamais été enfin pour nous tous les Sahéliens. On peut leur dire “merci” pour leur professionnalisme et la bonne entente qu’il y a entre elles en toute coopération et fraternité. Au-delà des attentes, elles ont contribué à faire de la force en attente de la Cedeao une réalité chez elles en rendant opérationnelle la Force conjointe des États du Sahel (FC/AES) à laquelle elles participent vigoureusement en se partageant les tâches et les missions avec les meilleures pratiques aux normes des lois de la guerre et en formant des unités spécialisées (forces spéciales) pour les opérations conjointes. De plus, elles sont appelées à assurer la protection des populations civiles, paisibles âmes souvent agressées par des bandits et des malfrats de grands chemins, coupeurs de routes qui aiment se confondre aux groupes terroristes armés. Pour assurer la sécurité des populations civiles et fournir une assistance aux victimes d’actes terroristes, il leur est indiqué beaucoup de vigilance dans les opérations sur le terrain.
D’autres ministères et Institutions concernés sont à impliquer comme l’entreprenariat et l’innovation dans le but d’encourager l’entrepreneuriat et la création de petites et moyennes entreprises, et faire participer à des projets innovants et contribuer au développement local et régional par l’artisanat, le tourisme et les arts.
Les ministères des Affaires étrangères doivent eux aussi renforcer la coordination diplomatique et adopter une position unifiée sur la scène internationale en représentant la Confédération. Notamment dans l’art de négocier et signer des accords bilatéraux et multilatéraux favorables à la Confédération AES. Les ministères de l’économie et des finances ont à planifier et exécuter des projets de développement communs pour assurer une gestion transparente et efficace des ressources financières allouées aux projets de l’AES.
Dans cette perspective, les populations civiles des trois États auront du répondant dans leur engagement citoyen et l’esprit civique qui va avec pour participer activement aux consultations référendaires et électorales à projeter et aux différents projets communautaires qui vont les concerner. Dans le registre bonne gouvernance, il va falloir avoir une attitude de résilience et de soutien mutuel face aux défis sécuritaires et économiques. Pour valoriser les acquis et booster les investissements. Ceci, dans le but d’améliorer les compétences et l’employabilité des jeunes. Dans ce Plaidoyer, la société civile a un grand rôle de sensibilisation des populations à faire et leur offrir des avantages et des responsabilités dans la quête du pouvoir démocratiquement.
À terme, la Fédération de l’AES pourra voir le jour et essorer bien des politiques globales de façon inclusive et transparente. Avec l’apport prépondérant de leurs Diasporas.
Pour tous ces objectifs à court, moyen et long terme, les Sahéliens que nous sommes vont devoir miser sur une expansion des projets structurants et d’économie d’échelle.
Dans le but suprême de renforcement les capacités des populations résilientes du Sahel, notamment en formation continue des forces de sécurité et des travailleurs dans les secteurs stratégiques ; la consolidation des Institutions avec l’institutionnalisation de la Banque d’Investissement de l’AES et du Fonds de Stabilisation ; l’intégration économique complète avec l’achèvement des infrastructures nécessaires pour une fluidité des transports et de la libre circulation des biens et des personnes.
Les populations sahéliennes sont enfin libres et souveraines grâce à des hommes et des femmes qui ont décidé de prendre en main le destin de leur peuple
Le tout, placé sous le sceau de la stabilité sécuritaire, permettra aux trois chefs de l’État de concourir de manière significative à l’éradication des menaces terroristes et criminelles.
Pour terminer, le président en exercice de l’AES, le Général d’Armée Assimi Goïta, chef de l’État et président de la Transition malienne, plaide quant à lui, pour une aire de prospérité durable au Sahel à l’occasion de l’anniversaire de l’an I de la naissance de l’AES. Ce qui suppose nécessairement une amélioration continue des indicateurs socio-économiques et des actions de masse pour le bien- être des populations.
La réalisation de ces objectifs impose aux autorités civiles et militaires post Transition et de la Transition un engagement ferme et constant pour garantir la dynamique de changement engagée avec la Confédération de l’AES afin de donner des gages sûrs et pérennes aux populations pour la coordination des missions et des projets lancés et en cours dans l’espace AES.
À cette fin, tous les acteurs impliqués, ainsi que les forces vives de nos trois nations ne faisant plus qu’une soient aptes à digérer les adaptations nécessaires aux défis et opportunités qui émergeront au fil du temps. Le secteur privé dynamique au sein de conventions et protocoles de partenariat Public-Privé, aura à collaborer avec les gouvernements pour développer des infrastructures et des services, à investir dans des projets stratégiques et à créer des opportunités d’emploi pour la jeunesse. Elle aussi devra innover pour améliorer la compétitivité régionale et s’impliquer davantage dans les technologies pour stimuler la croissance économique de par ses connaissances et ses compétences.
Dans cette voie, les Médias ne sont pas en reste. L’information et la communication gouvernementale devront rivaliser d’ardeur face à la grande industrie de désinformation, fabrique de mensonges et distributeur de duperie. Car l’enjeu véritable est d’informer les populations sur les avancées et les défis de la Confédération AES, d’une part ; et de promouvoir l’utilisation des langues nationales et locales pour une communication inclusive d’autre part. En matière de sensibilisation des citoyens aux initiatives de développement et aux efforts de sécurité, il faudra diffuser des programmes éducatifs et des débats constructifs sur les enjeux régionaux, surveiller la mise en œuvre des projets et des politiques, fournir des retours constructifs aux gouvernements et proposer des améliorations.
Pour un départ, on peut dire que les populations sahéliennes sont enfin libres et souveraines grâce à des hommes et des femmes qui ont décidé de prendre en main le destin de leur peuple et de poursuivre les efforts de développement durable et endogène. Vive le Sahel libre et souverain !