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Sahel et l’Afrique de l’Ouest : une région au cœur des tensions et défis sécuritaires pour 2025
Publié le vendredi 20 decembre 2024  |  Le wagadou
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© aBamako.com par DR
Dr Anasser Ag Rhissa, Expert TIC et Gouvernance
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La région du Sahel et des côtes de l’Afrique de l’Ouest demeurent au centre des préoccupations sécuritaires mondiales. Les projections pour 2025 indiquent une amplification des dynamiques de violence déjà observées, marquées par des conflits intergroupes, l’instabilité politique et des défis humanitaires sans précédent.

Le Burkina Faso reste l’un des pays les plus touchés par les violences politiques dans la région. En 2023 et 2024, le pays a enregistré des massacres systématiques impliquant des acteurs étatiques, des milices communautaires et des groupes jihadistes. Alors que les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) sont devenus un pilier des réponses sécuritaires burkinabè, leur implication a souvent exacerbé les tensions intercommunautaires.


En 2025, les perspectives prévoient une extension des attaques ciblées sur des localités isolées, notamment dans la région du Sahel et du Centre-Nord. Les déplacements massifs de populations observés ces dernières années pourraient s’intensifier, aggravant une situation humanitaire déjà critique.

Au Mali, les affrontements entre les Forces armées maliennes (FAMa) et les groupes jihadistes se poursuivent, avec des combats particulièrement intenses dans les régions septentrionales. En 2024, il y a eu des avancées militaires dans certaines zones stratégiques. Cependant, ces victoires ont souvent été suivies d’une intensification des tensions avec des groupes armés de la rébellion, notamment ceux regroupés au sein du Front de Libération de l’Azawad (FLA).

Pour 2025, la montée en puissance des rébellions touareg et arabe, combinée aux attaques incessantes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) et de l’État islamique au Sahel (EIS), promet de compliquer encore davantage la stabilité politique et sécuritaire du Mali.

Après le coup d’État de juillet 2023, le Niger reste dans une position délicate. Les tensions politiques internes combinées aux défis sécuritaires rendent la gestion de l’État particulièrement difficile. Les forces armées nigériennes ont intensifié leurs opérations pour contrer l’expansion de l’EIS, qui continue à viser les régions frontalières avec le Mali et le Burkina Faso.

En 2025, la priorité sécuritaire du Niger sera de renforcer ses frontières tout en rétablissant une certaine légitimité politique sur la scène internationale. Cependant, les attaques de grande envergure menées par les groupes jihadistes, notamment dans les régions de Tillabéri et Diffa, pourraient s’intensifier, mettant davantage à l’épreuve les capacités militaires nigériennes.

Les dynamiques régionales : militarisation et rivalités jihadistes

Le Sahel reste marqué par une militarisation croissante. La prolifération des groupes jihadistes, notamment l’EIS et le JNIM, alimente une compétition violente pour le contrôle territorial. En 2024, cette rivalité a culminé avec des attaques complexes et bien coordonnées ciblant des bases militaires ainsi que des populations civiles. En 2025, ces groupes devraient continuer à exploiter les faiblesses des États sahéliens pour consolider leurs positions.

L’utilisation croissante de technologies militaires avancées, comme les drones armés déployés par les forces sahéliennes, offre une nouvelle dimension aux conflits, mais soulève également des questions sur les impacts collatéraux sur les populations civiles. Par ailleurs, l’implication persistante de paramilitaires dans la région pourrait renforcer l’autoritarisme militaire, au détriment d’une approche intégrée pour résoudre les conflits.

L’impact sur les populations civiles et les perspectives pour 2025

Les projections pour 2025 indiquent une aggravation de la crise humanitaire dans le Sahel. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger devraient enregistrer une augmentation des déplacements internes et des mouvements transfrontaliers vers des pays comme la Mauritanie et l’Algérie. La situation dans les villes comme Djibo, toujours sous blocus jihadiste, illustre la vulnérabilité extrême des communautés locales.

Le rôle des acteurs internationaux sera crucial en 2025. La région pourrait voir des initiatives plus prononcées pour freiner les dynamiques violentes, mais les approches exclusivement militarisées risquent d’aggraver les tensions, à moins d’un investissement parallèle dans le développement et la gouvernance inclusive.

Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest entreront en 2025 avec des défis sécuritaires majeurs, nécessitant des réponses globales et multidimensionnelles. La montée des violences, les rivalités jihadistes et les crises politiques internes exigent une vigilance accrue et des stratégies coordonnées pour contenir l’escalade et éviter un effondrement total dans certaines zones.

Cheick B. CISSE

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1 commentaire
Dr ANASSER AG RHISSA
20 Déc 2024 at 09:22 AM
Je suis Dr Anasser Ag Rhissa, candidat indépendant à la présidentielle au Mali, membre de la société civile, le meilleur des porte-étendards de la guerre informationnelle collective au sein de la confédération AES.
Je suis le candidat le mieux placé pour contribuer à sauver le Mali, pour la souveraineté totale des pays de la confédération AES et pour la création de la fédération AES intégrant les pays de la CEDEAO qui sont intéressés.

Mon poste de président de la transition au Mali en 2020 ayant été extorqué par Malick NDIAW en complicité avec Assimi GOÏTA et ce dernier ne voulant pas de conciliation, implicitement SE Assimi préfère la confrontation avec moi en tant que nouveau candidat à la présidence du Mali.

Ci-dessous l’annonce de ma candidature comme Président de la transition au Mali en 2020 :
//web.facebook.com/watch/?v=774880556598557

Voilà mon messages aux dtétracteurs :

Vous du M5 RFP, où étiez-vous quand Dr Choguel était face aux militaires en 2021 ?

J’avais effectué en 2021 la médiation entre le M5 RFP avec Dr Choguel comme Président du comité stratégique du M5 RFP et les militaires.

C’était moi qui avait fait la conciliation entre son mouvement le M5 RFP, les militaires du CNSP et la CEDEAO.

Après un plaidoyer sur les réseaux sociaux de plusieurs semaines, le M5 RFP a fini par intégrer les institutions de la République ET Choguel avait accepté d’être le Premier Ministre sur ma proposition.

Le dossier d’extorsion de ma victoire de Président de la transition au Mali, en 2020, est actuellement au niveau du médiateur de la République.

Pour résoudre ce problème, je sollicite mon intégration en tant que responsable dans une institution étatique ou comme Ministre ou comme ministre porte-étendard de la guerre informationnelle au sein de la confédération AES.

Si le problème n’est pas résolu, le dossier sera transmis à un tribunal afin qu’on me restitue ma victoire de Président de la transition au Mali.

Prions qu’on en arrive pas à cette extrémité.

Si on ne me restitue pas ma victoire de Président de la transition au Mali, je me présenterai à l’élection présidentielle Malienne prochaine en demandant que ma candidature soit acceptée avec ma nationalité Malienne d’origine.

En effet, je n’ai eu la deuxième nationalité, Nigérienne, qu’à partir de 2009 car ma défunte maman était Nigérienne.

J’avais envoyé des lettres ouvertes à Assimi pour le conseiller de garder Choguel comme Premier Ministre du Mali ET pour ma sollicitation d’intégration, en particulier comme Ministre porte-étendard de la guerre informationnelle au sein de la confédération AES.
Il lui a plus de refuser alors j’irai le vaincre dans les urnes car il n’est plus apte à gouverner !
Bien cordialement

Dr Anasser Ag Rhissa
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
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