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S. E. Antonio Guillen Hidalgo, ambassadeur d’Espagne à la soirée de plaidoyer sur la lutte contre le VIH/SIDA : “L’accès universel aux traitements contre le VIH est un droit, pas un privilège”
Publié le samedi 21 decembre 2024  |  Aujourd`hui
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Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida, l’ambassade du Royaume d’Espagne au Mali, en collaboration avec l’Onusida, a organisé le jeudi 12 décembre dernier, à la résidence de l’ambassadeur à Badalabougou, une rencontre avec un panel de discussion sur la prévention de la transmission verticale du VIH, c’est-à-dire la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Au cours de cette rencontre, S. E. Hidalgo a précisé que l’accès universel aux traitements contre le VIH est un droit, pas un privilège.

a rencontrée était présidée par S. E. Antonio Guillen Hidalgo, ambassadeur du Royaume d’Espagne au Mali, en présence de Dr. Marc Saba, directeur-pays Onusida au Mali, Maleye Diop, représentant résident du Pnud au Mali, Khassim Diagne, coordonnateur résident du Système des Nations unies au Mali, Dr. Issiaka Moumouni Koné, secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le VIH/Sida, Dr. Mamadou Diop, membre de la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH au Mali, Dr. Bintou Dembélé Kéita, coordonnatrice de l’Arcad Santé Plus, ainsi que plusieurs ambassadeurs accrédités au Mali. Cette initiative de l’ambassade du Royaume d’Espagne au Mali a pour but de réunir les acteurs clés autour d’une cause qui transcende les frontières, les statuts et les générations.


Le directeur-pays Onusida au Mali, a indiqué que le Mali, comme de nombreux pays en Afrique subsaharienne, fait face à un défi majeur interrompre la chaîne de transmission du VIH de la mère à l’enfant. “Chaque année, des milliers de femmes vivant avec le VIH donnent naissance à des enfants. Si nous ne faisons rien, jusqu’à 40 % de ces enfants risquent d’être infectés, perpétuant ainsi le cercle vicieux de la maladie. Pourtant, nous savons que cela n’est pas une fatalité.

Grâce aux avancées scientifiques et aux programmes de prévention, il est possible de réduire ce risque à moins de 2 %. Mais cela exige un engagement collectif, une volonté politique inébranlable et des actions concrètes sur le terrain. En dépit de progrès notables, les difficultés et défis restent immenses : un accès limité au dépistage et aux soins, des chaînes de prévention sous-performances, les stigmates et discriminations persistantes et l’intégration des services. Ces défis sont surmontables, mais il nous faut une action concertée et un soutien accru de tous les acteurs”, a-t-il plaidé. Il a ajouté que l’Onusida, en collaboration avec le gouvernement du Mali et ses partenaires, propose une approche globale et intégrée. “Renforcer l’accès universel au dépistage pour les femmes enceintes dans les structures sanitaires et communautaires ; accroitre la disponibilité des traitements antirétroviraux pour les mères vivant avec le VIH et leurs enfants ; former les agents de santé pour offrir des services sans jugement, empreints de dignité et de respect ; impliquer les communautés et investir dans la communication et dans la sensibilisation afin de changer les perceptions, réduire la stigmatisation et encourager la recherche des soins”, a-t-il dit.

L’ambassadeur du Royaume d’Espagne au Mali, initiateur de la soirée de plaidoyer, a annoncé que la lutte contre le VIH est une bataille constante dans trois domaines essentiels : l’information et la prévention ; l’accès aux traitements pour tous ; la lutte contre la stigmatisation. “Nous savons que l’information sauve des vies et l’éducation est notre outil le plus puissant pour prévenir de nouvelles infections. Nous avons la responsabilité de continuer à diffuser des messages clairs et accessibles sur les modes de transmission, les mesures de prévention et l’importance d’un diagnostic précoce.

Concernant l’accès aux traitements pour nous, les traitements antirétroviraux ont révolutionné la lutte contre le VIH. Grâce à eux, des millions de personnes dans le monde vivent aujourd’hui avec qualité et espoir. Cependant, ces avancées scientifiques ne doivent pas être un privilège, elles doivent être un droit pour toutes et tous. Par rapport à la lutte contre la stigmatisation, nous ne devons jamais oublier que le VIH reste une maladie profondément stigmatisée. Cette stigmatisation cause des blessures émotionnelles aux personnes vivant avec le virus”, a-t-il fait savoir.

Le diplomate espagnol a précisé que l’Espagne par exemple, doit continuer à être un modèle d’accès universel et équitable aux traitements. “Aujourd’hui, il est de notre devoir de soutenir les pays les plus touchés, comme le Mali, où des barrières économiques et sociales limitent encore l’accès aux soins. La coopération internationale est essentielle pour que personne ne soit laissé pour compte dans cette lutte mondiale. L’accès universel aux traitements contre le VIH est un droit, pas un privilège. L’une des plus grandes victoires possibles dans la lutte contre le VIH est d’éradiquer la transmission du virus de la mère à l’enfant”, a-t-il ajouté. Au cours de la rencontre, des experts ont animé un panel sur le thème : “Promouvoir les droits humains, c’est contribuer à éliminer le VIH/Sida”. Les panelistes étaient Dr. Issiaka Moumouni Koné, secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le VIH/Sida, Dr. Mamadou Diop, membre de la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH au Mali, Dr. Bintou Dembélé Kéita, coordonnatrice de l’Arcad Santé Plus.

Mahamadou Traoré
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