Une joie de courte durée pour le ‘’PM’’ et partant l’ensemble des maliens ? Cheick Modibo Diarra a- t –il encore une bonne raison de vouloir se rendre aux Nations Unies pour plaider un quelconque parrainage d’une institution, dont la colonne vertébrale qu’est les USA, à travers son Congrès, déconseillent fortement à la CEDEAO toute velléité d’opération militaire dans les zones occupées ? La question en ajoute au désarroi et accentue nos inquiétudes.
Le ‘’PM’’ Cheick Modibo Diarra au sortir de sa rencontre avec les patrons de la CEDEAO s’était convaincu de la nécessité d’un voyage au cœur de la maison de verre pour, nous le souhaitions tous d’ailleurs, rencontrer les représentants des Nations Unies afin qu’ils accordent une bonne oreille au dossier dans la perspective d’une intervention militaire sous sa bannière à elle. Or, les USA qui viennent de déconseiller la CEDEAO toute option militaire, donneraient difficilement sa caution morale encore moins ses propres moyens financiers ou militaires. Pire, en sa qualité de membre disposant d’un lourd droit de véto, les USA s’opposeront catégoriquement au cas où, l’on voudrait passer outre. Johnnie Carson, l’adjoint au Secrétaire d’état Yankee, chargé des affaires Africaines, après une audition, a semble t –il réussi à convaincre le Congrès de son pays de l’inopportunité de toute intervention militaire dans le Nord – Mali. Cette sortie qui on n’en doute pas, aura non seulement l’aval du Congrès si ce n’est déjà le cas, mais ramollira bien d’ardeurs ici même en Afrique à commencer par la CEDEAO et l’UA.
En revanche parce que connaissant la très forte capacité de nuisance et l’état de déconfiture avancé de notre armée qui a abandonné plus de la moitié de son arsenal dans sa fuite déguisée en retrait stratégique comme on a longtemps voulu nous faire croire, les Américains prônent une sécurisation des régions du Sud, pour tout dire du peu qu’il nous reste de notre grand pays. Problème, lorsqu’on sait que cette sécurisation du sud passant forcément par l’envoi des troupes étrangères ici à Bamako et dans les autres régions hérissent des cheveux. L’ancienne junte dont la suprématie militaire sur les populations civiles des zones républicaines, ne l’entend pas de cette oreille. C’est connu de tous, le Capitaine Amadou Haya et ses camarades voient en l’arrivée de troupes étrangères sur le sol malien, la fin de leur hégémonie.
Sur la question du règlement politique, les américains conseillent aux uns et autres des efforts de dialogue entre le Sud du président Dioncounda Traoré et les groupes et mouvements qui souhaiteraient s’asseoir à une table de négociations. Ce n’est pas facile et la gestion de la crise à ce niveau, risquerait de perdurer et pour cause.
En face, nous avons deux groupes politico – militaires. Le Premier c’est-à-dire Ansar Dine soutenu par le MUJAO, qui a vraiment le vent en poupe ces temps – ci, et qui serait la force militaire la plus forte n’est pas indépendantiste mais travaille et il faut le dire, à la conquête même du pouvoir d’Etat. Son option prioritaire est l’installation d’un état islamiste sous tendue par l’application de la Charia sur toute l’étendue du territoire national. Le second, le MNLA est indépendantiste et entend le rester à moins d’un heureux revirement de situation. Alors comment allons-nous faire pour reprendre le contrôle avec des gens qui ont plus cœur au contrôle du pouvoir qu’à toute autre chose ?