Selon des sources concordantes et fiables, les services de renseignement algériens seraient impliqués dans une mise en scène d’enlèvement visant à financer des groupes terroristes. L’affaire concerne « l’enlèvement » d’un ressortissant espagnol près de Tamanrasset, en Algérie.
Le caractère rocambolesque de cette supercherie saute aux yeux : l’otage, à peine capturé, a été libéré dans des délais défiant toute logique. Un scénario si peu crédible qu’il soulève de graves interrogations sur les véritables intentions des scénaristes.
D’ordinaire, la libération d’un otage est le fruit de négociations complexes, de tractations souvent longues et délicates. Ici, la rapidité de la résolution interpelle et dénonce une mise en scène cousue de fil blanc.
Les faits, tels que rapportés par nos sources, révèlent une opération minutieusement orchestrée. L’Espagnol, accompagné de son chauffeur et de son interprète-guide, aurait été enlevé puis conduit à la frontière entre l’Algérie et le Mali, dans la zone de Tinzaouatène. Le chauffeur et l’interprète auraient ensuite été libérés, tandis que les « ravisseurs », en réalité des complices, auraient emmené l’otage au Mali afin de maquiller leur forfait.
L’objectif de cette machination ? Obtenir une rançon substantielle pour financer les activités de groupes terroristes, notamment le FLA (Front de Libération de l’Azawad), impliqué dans la déstabilisation du Mali. Nos sources indiquent que les services de renseignement algériens auraient versé une importante somme d’argent aux faux ravisseurs, par l’intermédiaire d’un membre influent du FLA, Mohamed Ag Attaye, un proche parent de Hassan Ag Fagaga. L’ex-otage espagnol aurait été remis à ce dernier, qui devait ensuite le restituer aux commanditaires de l’opération, les services de renseignement algériens.
Cette affaire met en lumière les accusations portées par le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, concernant le rôle trouble de l’Algérie dans la région. Au-delà de l’« hospitalité » offerte à des terroristes et des renégats, avec _« de succulents plats de chekchouka et de Chorba »_ , l’Algérie est désormais ouvertement accusée de financer le terrorisme par le biais de montages frauduleux. L’image d’un État soutenant activement la déstabilisation de ses voisins se précise, jetant une lumière crue sur les agissements du régime algérien. Affaire à suivre...