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Madani Tall: " Décentralisation, la politique de l’Autriche"
Publié le mercredi 23 octobre 2013  |  Partis Politiques




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N’est-il pas temps de comprendre que Le Mali ne peut être géré comme l’on gère le Bénin ou le Sénégal ? La taille du pays impose des défis réclamant un découpage administratif mieux agencé et cela quelle que soit la densité de la population.

Pour comprendre les enjeux, il faut avoir une bonne représentation de ce qu’est la taille du Mali :

La région de Tombouctou à elle seule fait quasiment la taille de la France métropolitaine ou du Cameroun. De fait elle est plus grande que 182 des 237 pays répertoriés dans le monde.

La région de Kidal seule est plus grande que le Sénégal, le Togo, Le bénin, La Guinée Bissau, le bénin et la Guinée ou le Burkina Faso. Elle est de fait plus grande que que 159 pays sur terres.

Quant à la région de Gao, elle est plus étendue que 145 pays dans le monde.Nous avons également la commune de Salam qui est plus grande que 147 pays dans le monde. Comme la plupart des mairies maliennes elle se débrouille avec un budget d’environ 12 millions CFA par an. Pourtant avec ses 184 000 km2, on peut y mettre 3 fois le Togo.
À vouloir faire l’impasse sur ces données, nous continuerons à aller droit au mur à chaque fois.

Prenons l’exemple du Rwanda qui est souvent cité en exemple : C’est vrai que le leadership du président Kagamé est à saluer. De même que la rigueur du peuple Rwandais qui après l’électrochoc du génocide a pu se redresser.

Le cas du Mali sera toujours différent, car au Rwanda avec une route de 120 km et plus ou moins une heure de trajet on a fini de traverser le pays, alors qu’au Mali c’est 3 jours de voyage.

Alors peu importe que la densité soit faible, c’est en créant des entités administratives à taille humaine que l’on parviendra à établir la présence des symboles de la République : l’Administration, l’École, l’Armée et la justice. Les ingrédients du développement.

L’autre option est de faire comme l’on a toujours fait, en espérant qu’un miracle se produise.

Or, le centralisme jacobin qui est le notre peut avoir ses vertus sous un pouvoir autocratique, mais en démocratie lorsque le vide règne, d’autres forces l’occupent.

Des efforts ont certes été faits depuis 1992, mais beaucoup demeure à accomplir.

Madani Tall
Chevalier de l’Ordre National
Président de l’ADM

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